Nicolas Sarkozy veut expulser les binationaux impliqués dans des réseaux terroristes

Dans une interview au Figaro, Nicolas Sarkozy donne ses solutions, pas vraiment nouvelles, pour lutter contre les réseaux jihadistes implantés en France.

Dans une interview accordée au Figaro, le président des Républicains propose quatre mesures pour lutter contre le terrorisme, et remet sur le tapis la question de la déchéance de nationalité pour les étrangers et les binationaux condamnés pour actes de terrorisme.

Nicolas Sarkozy l'assure, "quelqu'un qui revient du djihad, s'il est étranger ou binational, c'est simple: nous n'en voulons pas". Du coup, l'ancien chef d'Etat propose d'expulser du territoire, et donc de déchoir de sa nationalité, tout binational qui se serait rendu coupable de tels faits. Idem pour les étrangers qui résideraient sur le sol français. Une réforme qui a déjà échoué devant le Congrès réuni à Versailles, François Hollande abandonnant le projet de réforme notamment à cause de l'opposition des sénateurs LR.

Ecoutes en prison et centres de déradicalisation

Le futur candidat à la primaire de la droite ne s'arrête pas là. Il reprend d'autres solutions, déjà largement défendues dans son camp, pour lutter contre la radicalisation de citoyens français, qui selon lui se passe surtout en prison. Nicolas Sarkozy souhaite ainsi mettre sur écoute toutes les cellules de prisonniers condamnés pour leurs liens avec des filières jihadistes, car, estime-t-il, "il existe dans les prisons un prosélytisme qu'il faut combattre".

Il propose également l'ouverture de centres de déradicalisation, "depuis un an et demi". Selon Nicolas Sarkozy, "il ne faut pas qu'ils puissent retourner dans la nature dès leur sortie, pas avant leur passage par la case déradicalisation et la preuve fournie à la société qu'ils ne sont plus une menace". Ce que Nicolas Sarkozy feint d'ignorer, c'est que de tels centres existent déjà, à Bordeaux notamment, et ce depuis plusieurs mois.