François Bayrou ne sera pas Premier ministre d'Alain Juppé mais...

François Bayrou pourrait être nommé garde des Sceaux d'un Alain Juppé vainqueur de la présidentielle. Une idée qui circule dans l'entourage du candidat à la primaire de la droite.

François Bayrou, qui n'a pas de mandat national depuis sa défaite aux législatives en 2012 nie "tout intérêt personnel" dans son soutien à Alain Juppé pour 2017. Si le maire de Bordeaux l'emporte, celui de Pau, revenu sur le devant de la scène politique, devrait cependant tirer un profit non négligeable de leur alliance.

"Si Juppé est élu, Bayrou sera le roi du pétrole", avance un centriste du camp Sarkozy dans les colonnes du Parisien ce mardi.

Alors que les adversaires d'Alain Juppé s'interrogent sur la place de François Bayrou en cas de victoire, lui a jugé "impossible" d'être nommé Premier ministre. 

"Je pense que le Premier ministre doit être forcément issu du parti le plus important de la majorité. Je ne crois pas du tout possible qu'on ait comme Premier ministre, lorsque l'alternance a lieu, quelqu'un qui représenterait une sensibilité importante bien sûr, mais qui n'est pas majoritaire dans la majorité, pour l'instant", déclarait-il début octobre sur France 2.

De 70 à 100 circonscriptions

En revanche, il n'est pas "impossible" que le centriste obtienne un poste parmi les plus honorifiques. Comme le précise Le Parisien, dans l'entourage d'Alain Juppé, son nom circule pour le ministère de la Justice. Pas de question de se contenter d'un sous-ministère. Le maire de Pau aurait en effet prévenu son allié d'une phrase on ne peut plus claire:

"Je ne jouerai pas les utilités".

Mais pour François Bayrou, l'important est aussi de négocier pour les législatives, en réclamant un certain nombre de circonscriptions. Pour le quotidien, cela ne fait aucun doute, le "plan secret" de François Bayrou est de recréer le centre, celui qui, entre les années 80 et 2000, comptait une centaine de députés. S'il dément avoir exigé entre 70 et 100 circonscriptions, il mise sur le fait qu'Alain Juppé, en cas de victoire, aura besoin des voix du centre pour gouverner.

Charlie Vandekerkhove