Derrière la bataille pour l'UMP, le match des "Jeunes pop"

Camille Bedin - -
À l'UMP, un match peut en cacher un autre... Derrière la bataille Fillon-Copé pour la présidence du parti se profile déjà la compétition, tout aussi féroce, pour la succession de Benjamin Lancar, qui ne peut briguer un troisième mandat, à la tête des "Jeunes populaires" ou "Jeunes Pop", branche jeune de l'UMP.
Jeudi matin, quelque 200 jeunes cadres et responsables locaux de l'UMP (Jeunes populaires, Jeunes actifs, UMP Grandes écoles...) ont publié dans lexpress.fr une tribune en faveur de François Fillon qui, à leurs yeux, "a le mieux compris la gravité de la situation et exprimé cette nécessité des réformes radicales".
Une initiative qui répond à celle lancée dès le 22 août par Camille Bedin, jeune secrétaire nationale de l'UMP et proche de Jean-François Copé, avec un appel de 67 cadres et responsables nationaux et départementaux des Jeunes de l'UMP en faveur du secrétaire général du parti.
Bataille
"Fillon est le seul à rassembler aussi large", se félicite Mickaël Camilleri en affirmant que "la génération Sarkozy se reconnaît en François Fillon". "On peut toujours s'amuser avec les chiffres... On peut même en trouver 45.000 si vous voulez", ironise Camille Bedin, en allusion aux 45.000 parrainages revendiqués par l'équipe Fillon. "La réalité, c'est que si l'on regarde les responsables UMP de moins de 40 ans, ils soutiennent quasiment tous Copé !", souligne-t-elle.
Mobilisé en faveur de François Fillon, Mickaël Camilleri est déjà aussi dans le coup d'après, à savoir la présidence des Jeunes populaires, aujourd'hui occupée par Benjamin Lancar. La bataille pour ce poste est traditionnellement à couteaux tirés. L'élection, qui aurait dû avoir lieu dès ce mois-ci, a été repoussée à début 2013, après celle du président de l'UMP, programmée le 18 novembre.
Lors de ce scrutin, Mickaël Camilleri pourrait affronter... Camille Bedin.
Mais la compétition est également interne à chaque camp, comme l'illustre la rivalité entre Mickaël Camilleri et Aurore Bergé, proche de Valérie Pécresse, pour revendiquer la paternité de cet "Appel des 200" en faveur de François Fillon.
Dans le camp adverse, ils sont également deux à être intéressés par le poste: Camille Bedin et Jonas Haddad.