Copé réclame une intervention militaire pour "écraser Daesh"

Jean-François Copé le 23 mars 2014 à Meaux. - Kenzo Tribouillard - AFP
Jean-François Copé amorcerait-il un retour sur la scène politique? L'ancien président de l'UMP cosigne ce jeudi une tribune avec Antoine Sfeir, directeur des Cahiers de l'Orient et président de l'Institut libre d'étude des relations internationales, dans Valeurs actuelles pour réclamer une intervention au sol afin d'"écraser militairement" Daesh.
"Les 30.000 mercenaires n'ont ni porte-avions ni Rafales. Une vaste coalition peut en venir à bout (…), écrivent-ils. Sous mandat de l'ONU, les Russes et l'Otan pourraient apporter leur appui aérien tandis qu'une force internationale, composée notamment de troupes issues d'armées au Moyen-Orient pourrait intervenir sur le terrain".
Le Maire aussi fait des propositions
"Il faut assécher ses financements venus d'une part de mécènes privés du Golfe et d'autre part du pétrole et de la contrebande qui passent par la Turquie", réclament-ils encore. Jean-François Copé et Antoine Sfeir exhortent aussi la communauté internationale, "Europe et Etats-Unis compris", à agir: selon eux, ces pays ne font pas tout "pour enrayer la progression de Daesh en Irak et en Syrie".
Les deux hommes plaident pour un certain pragmatisme: "en politique, comme en diplomatie, il faut choisir le moindre mal. Les ennemis de nos ennemis devraient être nos alliés de circonstance". "Daesh est notre ennemi mortel", rappellent-ils: pour le contrer efficacement, il faut "s'interroger sur l'efficacité du rejet en bloc du régime syrien."
Jeudi, Bruno Le Maire est allé dans le même sens que Jean-François Copé en réclamant lui aussi une intervention militaire, mais avec des mots différents. "Pas la peine d'employer des termes belliqueux", a-t-il dit sur BFMTV. Pour lui, l'intervention militaire devrait s'accompagner d'une "légitimité diplomatique", validée par les Nations unies. Selon le député de l'Eure, "la France doit prendre l'initiative d'une coalition militaire où les troupes au sol soient des pays de la région. C'est à eux de s'investir au sol contre Daesh en Syrie".