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Chaos à l'UMP : Fillon renonce à la présidence de l'UMP et appelle Juppé à la médiation

Jean-François Copé, Alain Juppé, et François Fillon

Jean-François Copé, Alain Juppé, et François Fillon - -

Le camp de François Fillon conteste l'élection du président de l'UMP, arguant l'oubli de trois départements dans le décompte des voix par la commission électorale interne au parti.

>> Présidence de l'UMP : le camp Fillon réclame l'inversion des résultats


20h10 - Copé ne peut pas imaginer que Fillon saisisse la justice. Le président de l'UMP Jean-François Copé a affirmé au journal télévisé de France 2 qu'il ne pouvait "pas imaginer" que François Fillon saisisse la justice ordinaire pour contester les résultats du vote des adhérents, tout en rejetant à nouveau les griefs de l'ancien Premier ministre.

>> Jean-François Copé ne "peut pas imaginer" que Fillon saisisse la justice

20h00 - Fillon renonce à la présidence de l'UMP. L'ancien Premier ministre François Fillon, candidat défait à la présidence de l'UMP face à son rival Jean-François Copé, renonce à la direction du parti, malgré sa contestation du résultat final. "Je renonce à la présidence de l'UMP et demande à Alain Juppé [président fondateur de l'UMP, NDLR] de former une équipe pour proposer une sortie de crise", a-t-il dit sur TF1.

>> François Fillon renonce à la présidence de l'UMP

"C'est l'honneur de mon parti qui est en jeu", a ajouté François Fillon, indiquant ne pas faire confiance à la commission de recours de l'UMP, sensée étudier les recours interne au parti en cas de contestation des résultats de l'élection, alors qu'on lui demandait pourquoi son camp ne déposait pas un recours. "Si ma demande n'est pas entendue, j'intenterai un recours devant la justice", a ajouté l'ancien Premier ministre.

"Il faut que chacun comprenne bien que j'irai jusqu'au bout... Si personne n'écoute ce que je demande, si on ne met pas en place une équipe provisoire pour diriger l'UMP, alors, oui, je déposerai un recours devant la justice", a-t-il ajouté.

19h00 - Copé appelle Fillon à retrouver "le sens des responsabilités". Le président de l'UMP Jean-François Copé, qui sera par ailleurs l'invité ce soir du journal télévisé de France 2, a appelé le camp Fillon à "retrouver raison et sérénité", tout en proposant à l'ancien Premier ministre de déposer un recours devant la commision des recours interne à l'UMP, afin de contester officiellement le résultat de l'élection du président du parti d'opposition.

"Les résultats ont été proclamés lundi soir, personne n'a fait de réclamation", a-t-il souligné. "Et tout d'un coup, trois amis de François Fillon sortent de leur chapeau" une réclamation.

18h30 - Juppé prêt à une médiation. Le président fondateur de l'UMP Alain Juppé a confirmé avoir accepté la proposition de François Fillon de prendre la direction transitoire du parti d'opposition, mais "pas sans l'accord des deux parties", a-t-il écrit sur son compte Twitter. "Un appel m'a été lancé pour organiser une médiation. J'y suis prêt à la condition absolue qu'elle se fasse avec l'accord et la collaboration des 2 parties", écrit Alain Juppé sur le réseau social, constatant toutefois que "cette condition n'est à l'évidence pas remplie aujourd'hui".

18h00 - Comment Wauquiez a découvert l'"oubli" du décompte des voix des DOM-TOM ? C'est en regardant les résultats des motions, dont sa "Droite sociale" fait partie, que Laurent Wauquiez aurait remarqué une petite ligne de résultats qui l’a intrigué : ceux des TOM, que l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur ne se souvient pas avoir lue dans les résultats de l'élection du président de l'UMP, raconte Europe 1.

>> Comment Wauquiez a découvert "l'oubli" des DOM-TOM

17h30 - Lionel Tardy, pro-Fillon : "Nous demandons que toutes les voix soient prises en compte. Nous ne formulons pas un recours, nous avons été légalistes lundi soir et avons accepté le résultat. Sauf que là, il ne s’agit pas d’un problème d’ego mais de moralité de la vie politique. De toute façon Copé était mal parti pour diriger l’UMP, il n’est maintenant pas question que des électeurs soient floués".

17h00 - Marine Le Pen : "l'UMP est peut-être déjà mort". La présidente du Front national réagit : "l’UMP n’est définitivement plus une opposition crédible aux socialistes, il est beaucoup trop fragilisé et peut-être même déjà mort", a lancé la leader d'extrême droite, interrogée par l'AFP en marge de la session du Parlement européen à Strasbourg, où elle siège en tant qu'eurodéputée.

16h30 - Juppé accepte l'intérim. Alain Juppé, président fondateur de l'UMP, aurait accepté la proposition faite par François Fillon "d'assurer de façon transitoire" la direction du parti d'opposition, croit savoir Jérôme Chartier, alors que le camp de l'ancien Premier ministre conteste les résultats de la présidence de l'UMP, qui a vu lundi la victoire de Jean-François Copé aux dépends de François Fillon.

>> Juppé, joker de luxe ?

16h20 - "On veut fragiliser la présidence de Copé pour 2015 et 2016". Le copéiste Roger Karoutchi estime que la contestation du résultat de l'élection à la présidence du parti est destinée à fragiliser l'éventuelle candidature de Jean-François Copé en vue de la présidentielle de 2017.

"On veut fragiliser la présidence de Copé par rapport à 2015 et 2016", a-t-il dit sur BFMTV alors qu'on lui demandait si Copé n'allait pas traîner ces accusations toute sa présidence comme un boulet.

>> L'édito d'Olivier Mazerolle : "Copé a encore des obus en réserve"

16h10 - 134 parlementaires en appelent à la médiation d'Alain Juppé. L'ancien Premier ministre, qui sera l'invité du journal de TF1 mercredi soir, a rassemblé ses troupes au 5 rue Lacaze, dans le XIVème arrondissement de Paris. 134 parlementaires de l’opposition et élus pro-Fillon y étaient réunis pour y voter une motion pour qu’Alain Juppé soit nommé président par intérim de l’UMP. Dans le cas contraire, ils menacent de quitter le mouvement.

16h10 - Christian Estrosi, maire de Nice et soutien de François Fillon, réagit sur Twitter : "Il serait anormal que les militants d'outre mer que j'ai rencontrés pour François Fillon soient insultés de cette manière !"

16h10 - Juppé est "un homme de réflexion". L'ancien Premier ministre et président fondateur de l'UMP Alain Juppé a réagi à la demande de François Fillon "d'assurer de façon transitoire" la direction du parti "afin de trouver les voies et moyens de sortir de l'impasse" : "Je suis un homme de réflexion et pas d’impulsion. J’ai besoin de réfléchir", a-t-il déclaré à BFMTV.

16h00 - Jean-Pierre Raffarin tacle François Fillon. Sur Twitter, le soutien de Jean-François Copé, tacle François Fillon. "Ceux qui ont servi Nicolas Sarkozy oublient trop vite la classe avec laquelle le Président sortant a reconnu la victoire de son adversaire !"

16h00 - Apparu "creuse sous la piscine". Soutient de François Fillon, l'ancien ministre Benoist Apparu a réclamé une "direction neutre" avec "Alain Juppé ou les anciens Premiers ministres" pour faire cesser "la guéguerre d'un camp contre l'autre.

Les militants et les Français ont ras-le-bol du spectacle pitoyable depuis 72 heures. Nous avons besoin d'un résultat crédible accepté par tous". Alors qu'on lui demandait si on touchait le fond avec cette guerre relancée pour la tête de l'UMP, Benoist Apparu a dit : "Là, on creuse sous la piscine".

15h50 - Luc Chatel : "j'appelle tout le monde au sens des responsabilités". "La Cocoe a proclamé les résultats, il y a la commission des recours en cas de contestation", a déclaré sur BFMTV l'ancien-ministre de l'Éducation et soutien de Jean-François Copé. "Pour des querelles de personnes, on refuse l’unité du mouvement" a-t-il dit. "J’appelle tout le monde au sens des responsabilités", a souligné Luc Chatel.

15h50 - Michèle Tabarot trouve ça "pénible". La nouvelle Vice-présidente de l'UMP s'est étonnée que ses opposants reviennent "deux jours après avec de soi-disant résultats".

"C'est pénible" a-t-elle martelé avant de demander à Eric Ciotti, directeur de campagne de François Fillon, d'arrêter son "manège médiatique". "Je lui rappelle que dans sa circonscription, à Nice, il y a 126 bulletins de plus dans l'urne que sur la liste d'émargement."


15h45 - Copé prêt à une saisine de la commission de recours. Le président de l'UMP s'est déclaré prêt à une saisine de la commission des recours du parti sur tous les litiges, en particulier à Nice où ses partisans soupçonnent ceux de François Fillon de fraude.

"Il y a eu des résultats proclamés par la commission électorale et voilà que sortent de nulle part de nouvelles allégations [...]. Il y a une commission des recours, on ira à la commission des recours s'il le faut, comme ça, ça permettra de regarder de plus près les résultats à Nice !".

15h40 - "Les DOM-TOM font partie de la France !" Sur Twitter, Louis Alliot (vice-président du FN) réagit : "Les grosses têtes de l'UMP, anciens ministres et autres, viennent de s'apercevoir que les DOM-COM faisaient partie de la France !"

15h40 - La Cocoe "ne peut plus revenir sur les résultats". Patrice Gélard, le président de la commission interne (Cocoe), qui a validé l'élection à la présidence de l'UMP de Jean-François Copé, a déclaré mercredi que la Cocoe "ne pouvait plus revenir" sur cette décision.

"Nous avons rendu les résultats publics lundi soir. C'était une décision de la Cocoe et les deux parties étaient parfaitement au courant [...]. Dorénavant, toute contestation doit être adressée, le cas échéant, à la commission des recours", a indiqué le sénateur de Seine-Maritime.

15h30 - "Tous les cas de figure ont été évoqués". Selon des proches de Jean-François Copé joints par BFMTV.com, "tous les cas de figure, y compris la question des DOM-TOM, ont été évoqués lundi en Cocoe avec les représentants des deux camps qui s'étaient alors mis d'accord".

Si le "camp Fillon voulait contester ces chiffres, il fallait le faire alors et pas deux jours après", déplorent-ils, avant de conclure : "c'est calamiteux d'irresponsabilité".

15h15 - Copé : "Le président reste le président". Jean-François Copé oppose une fin de non-recevoir aux partisans de François Fillon. "Il y a eu des résultats, il faut maintenant se rassembler et travailler ensemble", a déclaré devant la presse le président de l'UMP dans les couloirs de l'Assemblée nationale.

"Tant qu’il n’y pas d’autres décisions, le président reste le président. Cette polémique n’a aucun sens".


>> 15h00 - Le camp Fillon réclame l'inversion des résultats. Le camp de l'ancien Premier ministre a contesté les résultats du scrutin pour la présidence de l'UMP, assurant que trois fédérations d'Outre-mer ont été oubliées, "erreur manifeste et grave", et que leur réintégration donne leur champion vainqueur.

Cette demande a été faite à la commission électorale interne (Cocoe) par Eric Ciotti, lors d'une déclaration aux côtés de Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez. Selon eux, les votes de Nouvelle Calédonie, Mayotte et Wallis et Futuna ont été omis du total proclamé et leur prise en compte fait gagner l'ancien Premier ministre.


14h45 - Fillon demande à Juppé de prendre la direction du parti. L'ancien Premier ministre a demandé à Alain Juppé, le président fondateur de l'UMP, "d'assurer de façon transitoire" la direction du parti "afin de trouver les voies et moyens de sortir de l'impasse".

"Je demande à Alain Juppé d'assurer de façon transitoire la direction de notre mouvement afin de trouver les voies et les moyens de sortir de l'impasse [...]. Je réclame la vérité" sur les résultats de l'élection du président de l'UMP, "nous la devons à nos adhérents", a-t-il écrit.

|||L'ESSENTIEL

• Le camp Fillon a réclamé l'inversion des résultats de la présidence de l'UMP, assurant que trois fédérations d'Outre-mer ont été oubliées dans le décompte des voix.

• Le président de l'UMP Jean-François Copé a opposé une fin de non-recevoir aux partisans de l'ancien Premier ministre.

• François Fillon a demandé au président fondateur de l'UMP Alain Juppé "d'assurer de façon transitoire" la direction du parti.

Tristan Berteloot