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Après le Brexit, Sarkozy plaide pour un nouveau traité européen "dès la fin de l'année"

Nicolas Sarkozy a plaidé dès le lendemain du Brexit pour une refondation de l'Europe.

Nicolas Sarkozy a plaidé dès le lendemain du Brexit pour une refondation de l'Europe. - Capture BFMTV

Nicolas Sarkozy a réitéré dimanche son appel à une refondation de l'Union européenne, qu'il pense possible avant 2017.

La décision des électeurs britanniques de quitter l'Union européenne, jeudi, a donné du grain à moudre à Nicolas Sarkozy. Le président du parti Les Républicains avait déjà appelé dès vendredi à "refonder" l'Union européenne, il plaide désormais pour un nouveau traité européen qu'il croit possible "dès la fin de l'année".

"Si j'étais en situation, je proposerais que la France et l'Allemagne mettent sur la table des chefs d'État et de gouvernement un projet en cinq points, en interdisant à la technocratie bruxelloise de le transformer en monstre juridique", préconise l'ancien chef de l'Etat dans le Journal du Dimanche.

Nicolas Sarkozy proposerait de "réunir durant trois jours les chefs d'État et de gouvernement des Vingt-Sept avec l'objectif d'élaborer ensemble un projet simple, clair, et politique". Ce nouveau traité prévoirait la "mise en place d'un gouvernement euro-Schengen II réunissant les ministres de l'Intérieur des Vingt-Sept et élisant à leur tête l'un d'entre eux. Avec une évidence: l'Europe a des frontières, elle doit enfin les faire respecter".

Un possible référendum

Il prône aussi l'harmonisation des "aides sociales pour les étrangers, avec la nécessité de cinq ans de présence préalable pour y avoir droit et naturellement aucune prestation pour ceux en situation illégale". Le président du parti Les Républicains souhaite en outre "un Fonds monétaire européen en même temps qu'une présidence stable de l'Eurogroupe, qui devrait revenir soit à un Français soit à un Allemand".

Ce nouveau traité, qui pourrait selon lui être soumis à un référendum, établirait aussi que "les compétences de l'Europe soient limitées à dix priorités stratégiques au maximum". "Il n'y aura donc plus de compétence générale pour l'Europe", prévient Nicolas Sarkozy, comme il l'avait déjà demandé au lendemain du référendum britannique.

"Nous pouvons - car il faut aller vite - avoir un nouveau traité dès la fin de l'année", assure-t-il, déplorant "l'impression qu'il n'y a plus de couple franco-allemand". "L'Allemagne est le premier pays d'Europe. Et la France, le second, plus que jamais après le Brexit", regrette Nicolas Sarkozy, reçu samedi par François Hollande comme les autres dirigeants de parti. 
H. M. avec AFP