A la veille de la primaire, Copé s'acharne sur Fillon

Jean-François Copé, le 3 novembre 2016. - Eric Feferberg - Pool - AFP
Sa position de troisième homme dérange. A moins d'une semaine du premier tour de la primaire à droite, François Fillon progresse dans un nouveau sondage publié ce mardi. Mais à mesure que son poids dans la course à la primaire s'accentue, l'ancien Premier ministre est pris pour cible par ses adversaires avec plus de virulence. Des attaques orchestrées principalement par Jean-François Copé.
Invité de Ruth Elkrief lundi soir sur BFMTV, le député de Seine-et-Marne a dressé un portrait peu glorieux de celui qui s'opposait à lui pour la présidence de l'UMP en novembre 2012.
"On a beaucoup parlé de Sarkozy et on a oublié un petit détail: en ce qui concerne François Fillon, cette idée d’avoir cette posture… c’est en fait une imposture!", a estimé Jean-François Copé.
"Le quinquennat, c'est Sarkozy-Fillon"
"Car en réalité François Fillon a été le Premier ministre de Nicolas Sarkozy pendant cinq ans, de la première à la dernière minute, donc il ne peut pas dire ‘j’étais pas là, j’étais ailleurs’. Ils ont fait ensemble, donc le quinquennat, c’est Sarkozy-Fillon", a-t-il insisté.
Ce mardi matin, sur France 2, il a réitéré son propos, bien décidé à confronter François Fillon à son quinquennat.
"La vie n'est pas une page blanche. On ne peut pas être et avoir été", a-t-il estimé.
"Quand je vois François Fillon donner le sentiment qu'il n'était pas là pendant le quinquennat précédent, qu'il va faire tout à fait différemment, comment le croire?", a-t-il ajouté, attribuant la défaite de la droite en 2012 à Nicolas Sarkozy et son ancien Premier ministre.
Dernière ligne droite
Des déclarations qui contrastent avec celles de Nicolas Sarkozy, qui tente quant à lui de tirer profit de la progression de François Fillon pour contrer Alain Juppé. "Quand j'ai vu le deuxième débat, j'ai compris pourquoi je l'avais choisi comme Premier ministre", avait lâché l'ancien chef de l'Etat après ce rendez-vous le 5 novembre.
La course à la primaire entre dans sa dernière ligne droite, et la prochaine étape, celle des ralliements, est dans la tête de tous les candidats.