A Doha, un Sarkozy bien loin de la retraite

Appelé sur scène en tant que "président de la France" et non ancien dépositaire de la fonction, Nicolas Sarkozy a, durant une vingtaine de minutes, offert à l'auditoire de Doha, au Qatar, un discours où il a fait preuve de combativité.

Légère barbe, gestuelle appliquée, voix posée et texte dense. L'ancien président français Nicolas Sarkozy était mardi à Doha où, à l'invitation de l'émir du Qatar, il s'exprime sur les enjeux du sport dans le cadre de Doha Goals, forum mondial du sport. Que fallait-il retenir de cette conférence ? Revue de détails.

• Le décor : jeu de cache-cache avec Cécilia

Dans le cadre étonnant du dôme de la Fondation Aspire, hôte des championnats du monde d'athlétisme en salle en 2010, Nicolas Sarkozy a retrouvé le chemin des podiums publics. C'est la première fois qu'il s'exprimait publiquement après plus de six mois loin des sphères médiatiques.

Entré en même temps que l'émir, il a d'abord patienté une quarantaine de minutes, à l'écoute de différents intervenants, en particulier l'homme d'affaires Richard Attias, co-organisateur de l'événement, et dont l'épouse Cécilia est l'ancienne femme de Nicolas Sarkozy. Celle-ci s'est d'ailleurs levée au moment de son entrée, mais pour aller saluer l'émir et son épouse, avant de regagner sa place, à six sièges de l'ancien président. Sans que l'ancien couple présidentiel n'échange donc publiquement le moindre mot ou regard.

• Une proposition : des J.O d'été en hiver ?

"Quels sont les évènements qui font vibrer de la même façon un écolier qatari, un étudiant chinois, un jeune africain et un européen, c'est le sport", a commencé par déclarer l'ancien président français.

Nicolas Sarkozy a ensuite estimé que les jeux olympiques ne devraient pas se tenir uniquement au mois d'août pour permettre à plusieurs pays, où les chaleurs sont extrêmes en août de pouvoir accueillir la compétition.

• Sur le fond : une vision de la société

Au cours de son intervention, l'ancien président a aussi laissé filtrer sa vision de la société. "Nous sommes dans un monde de compétition, c'est un fait et personne ne peut refuser cette compétition. Mon pays, la France, comme les autres", a-t-il insisté.

Puis d'ajouter : "L'enjeu du XXIe siècle n'est pas de combattre une compétition mais de l'organiser. Ceux qui refusent ne comprennent pas le XXIe siècle, ils se nient eux-mêmes".

• Les réactions : Attias loue le discours du président

"Nicolas Sarkozy a séduit l'auditoire sur le fond et sur la forme", a commenté, Richard Attias, juste après la prestation de l'ancien président...

>> Retrouvez son discours en intégralité