Le président de l'association des collaborateurs parlementaires défend Penelope Fillon

Le président de l’association française des collaborateurs parlementaires (AFCP) a affirmé ce mercredi sur BFMTV que "rien ne démontre que madame Fillon a occupé un emploi fictif".
Le Canard Enchaîné révèle dans son numéro daté de ce mercredi que Penelope Fillon avait perçu 500.000 euros brut en huit ans, comme attachée parlementaire de son mari, puis du suppléant de ce dernier. L'hebdomadaire satirique insinue qu'elle aurait occupé un emploi fictif car peu se souviennent de sa présence dans les couloirs de l'Assemblée.
Nicolas Thibault, lui, assure au contraire avoir "déjà croisé" la très discrète Penelope Fillon dans les couloirs de l’Assemblée nationale. Il affirme qu'un collaborateur parlementaire peut "très bien faire du télétravail et que la présence à l’Hémicycle n’est pas l’essentiel de (sa) mission qui se déroule aussi beaucoup en circonscription".
Selon lui, le travail d'un collaborateur parlementaire est multiforme.
"Vous êtes à la fois une boîte à idées, couteau suisse, et surtout là pour aider le parlementaire dans ses tâches qui sont variables et variées", explique-t-il.
Rien n'interdit à un député d'embaucher des proches
Le fait d'embaucher des proches n'a rien de scandaleux ni d'inhabituel , aux yeux du président de l'association des collaborateurs parlementaires:
"Dans toute entreprise, vous pouvez embaucher votre femme ou votre fils du moment qu’il effectue un travail. Il y a des capitaines d’industrie qui ont manifestement leur fils autour d’eux", rappelle Nicolas Thibault.
Si rien n’interdit aux députés d’embaucher des membres de leur famille pour ces fonctions, la loi fixe néanmoins certaines conditions.
Chaque mois, un élu dispose de 9.000 euros pour payer les membres de son équipe. S’ils font partie de sa famille, seule la moitié de l’enveloppe doit être consacrée aux proches, soit 4.750 euros. Le collaborateur est alors salarié de l’élu et non de l’Assemblée. Des missions claires doivent également être définies et remplies. Selon les chiffres de l’Assemblée nationale, un député sur cinq emploie un membre de sa famille.