Le Pen somme Macron de dévoiler le nom de son Premier ministre

Marine Le Pen lors de son meeting d'entre-deux tours à Villepinte, le 1er mai 2017. - joel SAGET / AFP
Depuis son alliance avec Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen a annoncé que si elle l'emportait le 7 mai, elle ferait de lui son Premier ministre. Lors de son meeting de l'entre-deux tours à Villepinte, ce lundi 1er mai, elle a appelé Emmanuel Macron à dévoiler à son tour le nom de celui ou celle qu'il nommerait à Matignon s'il devenait président de la République. Ciblant son adversaire d'En Marche! tout au long de son discours, la candidate du Front national l'a accusé de ne pas donner cette information afin de "ne pas effrayer les Français".
"Mon adversaire n'ose pas dire qui il nommera. Sans doute pour ne pas effrayer les Français", a affirmé Marine Le Pen. "Imaginez que les Français apprennent que (l'ex-présidente du Medef) Laurence Parisot est bien confirmée à ce poste, imaginez le désastre électoral que cette annonce serait pour M. Macron", a-t-elle poursuivi.
"Eh bien, je lui demande une fois encore de nous dire la vérité et de dire à quelle sauce il veut manger les Français: qui sera son Premier ministre, combien de député socialistes sortants seront investis par son mouvement aux législatives?", a-t-elle demandé.
Les appels du pied de Laurence Parisot
Laissant entendre à plusieurs reprises qu'il souhaitait nommer une femme à ce poste clé en cas de victoire, Emmanuel Macron se refuse cependant à donner un ou des noms, estimant que ce serait prématuré. Laurence Parisot a plusieurs fois fait des appels du pied au candidat, se disant "disponible" et "prête" à endosser ce rôle. Des allusions auxquelles l'équipe du candidat ont répondu sans équivoque.
"Nous menons campagne pour rassembler et servir la France, d'autres rêvent à leur carrière. Dérisoire, inconvenant et vaniteux", a notamment écrit Richard Ferrand, le secrétaire général d'En Marche!, sur Twitter.
Devant le président de Debout La France, Marine Le Pen a affirmé à Villepinte que son éventuel futur gouvernement serait "un gouvernement resserré", avec des ministres "choisis sur leurs compétences", évoquant "un gouvernement d'union nationale" qui ne sera pas celui "de la parole mais de l'action".