"Un allié ce n'est pas quelqu'un qui vous tient en laisse": Attal ferme vis-à-vis des États-Unis

Le chef des députés Ensemble pour la République, Gabriel Attal, le 14 février 2025 à Bordeaux - Christophe ARCHAMBAULT / AFP
Une prise de position qui se veut tout autant prudente que ferme. Face au rapprochement des États-Unis avec la Russie, et ses conséquences sur la guerre en Ukraine, Gabriel Attal maintient un certain équilibre.
Le patron des députés Ensemble pour la République (EPR) appelle ce jeudi 6 mars sur France 5 à "continuer à chercher à convaincre" Washington, malgré son désengagement et les tensions avec Kiev, illustrés récemment par la suspension de l'aide militaire américaine et l'altercation spectaculaire entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche.
"On ne sait pas ce qui peut changer, y compris dans la ligne américaine", dit l'ancien Premier ministre, soulignant que les élections de mi-mandat, qui concernent le Congrès américain, auront lieu "dans un an et demi".
"Être lucide"
S'il cherche à maintenir la possibilité de points d'accords avec Washington, Gabriel Attal appelle dans le même temps à être "lucide et beaucoup plus pragmatique sur le comportement des États-Unis".
"Un allié ce n'est pas quelqu'un qui vous tient en laisse. Ce n'est pas quelqu'un qui vous menace pour vous faire accepter absolument tout, y compris des choses avec lesquelles vous n'êtes pas d'accord", martèle-t-il, souhaitant que la France se "donne les moyens de (sa) propre puissance".
Également patron du parti Renaissance, Gabriel Attal s'est rendu récemment en Ukraine pour la deuxième fois trois ans après l'agression russe. Face au désengagement américain, il a assumé un désaccord avec l'exécutif, appelant à saisir les avoirs russes gelés.