"Un caractère de petit toutou": Jean-Luc Mélenchon critique la réponse de l'Europe aux menaces de Donald Trump

Jean-Luc Mélenchon sur BFMTV le mardi 29 avril 2025. - BFMTV
Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon dénonce sur BFMTV ce mardi 29 avril le comportement des pays européens vis-à-vis de Donald Trump qui "est le représentant de l'impérialisme tributaire". Pour lui, le président américain "prend un tribut" à l'Europe qui est "douanier et militaire".
Jean-Luc Mélenchon se dit "frappé" par le "caractère de petit toutou" des pays européens face aux déclarations du président des États-Unis.
"Monsieur Trump menace d'envahir un pays européen, le Groenland pour l'instant appartient au Danemark. Réponse : zéro", dénonce Jean-Luc Mélenchon.
"Que dit le Danemark lui-même? Nous allons acheter des F-35", cite en guise d'exemple le leader de LFI.
"Quelles armes? Celles des États-Unis"
Jean-Luc Mélenchon a déjà critiqué la politique de Donald Trump lors d'un déplacement au Canada ces derniers jours.
"Vous avez dit que le Canada devrait devenir un État américain. Tous les dirigeants canadiens vous ont dit qu’ils s’y opposaient. Ils ont dit 'non'. Et 'non' c’est 'non', en anglais comme en français!", a-t-il clamé mi-avril.
Lors d'une tournée nord-européenne, l'homme politique a aussi rencontré la figure démocrate américaine Bernie Sanders afin de poser les prémices de la riposte de la gauche après l'élection de Donald Trump.
Ce mardi, Jean-Luc Mélenchon a aussi dénoncé la dépendance européenne vis-à-vis de Washington en matière d'armement.
"Madame von der Leyen dit 'nous allons nous armer pour faire face à la menace russe' (...) Ça veut dire on autorise tous les États d'Europe plus qu'ils n'avaient le droit jusque-là. On ne pouvait pas pour l'éducation, la santé, l'espace mais par contre pour les armes on peut! Et quelles armes? Celles des États-Unis", poursuit le candidat de LFI à la dernière élection présidentielle sur BFMTV.
Déjà mi-mars, Jean-Luc Mélenchon avait critiqué la hausse du budget de la défense de l'Union européenne.
"Ce n'est pas la priorité. Nous avons besoin d'urgence de nous préparer au réchauffement climatique qui aura aussi un impact militaire. Le réchauffement climatique va pousser des millions de gens à travers les frontières", avait alors jugé le fondateur de La France insoumise à France Inter.
Une réaction à la proposition de la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen qui a proposé un plan pour mobiliser 800 milliards d'euros afin de renforcer les capacités de défense du continent, mis sous pression par le conflit entre Kiev et Moscou.