Retraites: le député LFI Antoine Léaument ne portera pas plainte après avoir reçu des coups de matraque

Alors qu'il a dénoncé des coups de matraque infligés par la police jeudi soir, l'élu insoumis affirme dans un communiqué qu'il ne portera pas plainte.

"Je réponds à la question que beaucoup m'ont posée: non, je ne porterai pas plainte", a déclaré ce vendredi le député LFI dans un communiqué. Jeudi soir, alors que se terminait la 12e manifestation parisienne contre la réforme des retraites, l'élu insoumis a en effet été touché par des coups de matraque de la part des forces de l'ordre, comme l'atteste une vidéo.

Le député explique toutefois ne pas vouloir saisir la justice pour plusieurs raisons. "La première est que je refuse d'en faire une histoire personnelle entre un député et un policier", estime celui qui craint de "détourner l'attention du sujet central", à savoir "la bataille contre la réforme des retraites".

"La seconde est que cela aurait pour conséquence de participer à une invisibilisation des autres cas d'usage excessif de la force dont sont victimes depuis des années" d'autres catégories de la population, ajoute l'élu insoumis.

Pour Antoine Léaument, sa troisième raison est "la plus fondamentale": "Je refuse de faire porter sur un individu la responsabilité politique. Oui, un policier est en cause comme individu. Mais non, je ne ferai pas de ce policier un adversaire personnel".

"C'est tout le schéma du maintien de l'ordre qu'il faut revoir. Mon problème n'est donc pas avec ce policier: il est avec Gérald Darmanin. Le problème est la responsabilité politique du ministre qui donne les ordres", juge le député.

Il a annoncé publier dans quelques jours un rapport sur ses observations et recommandations à propos des opérations de maintien de l'ordre, conjointement écrit avec les députés insoumis Ugo Bernalicis, Thomas Portes et Jean-François Coulomme.

L.B