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La France Insoumise

Réforme constitutionnelle: LFI dénonce les "caprices de monarque" de Macron

Des députés insoumis à l'Assemblée nationale le 26 septembre 2023

Des députés insoumis à l'Assemblée nationale le 26 septembre 2023 - MEHDI FEDOUACH / AFP

"Macron veut augmenter son pouvoir", a dénoncé Jean-Luc Mélenchon, après que le président de la République a fait part de sa volonté de simplifier le référendum d'initiative partagée et d'étendre le champ du référendum.

Les responsables de La France insoumise ont dénoncé ce mercredi la volonté d'Emmanuel Macron d'"augmenter son pouvoir", après que le président de la République a fait part de sa volonté d'élargir le champ du référendum via une réécriture de l'article 11 de la Constitution.

"Macron, sur la Constitution, veut augmenter son pouvoir pour contourner le Parlement et mettre un verrou au référendum d'initiative populaire", a déploré sur X Jean-Luc Mélenchon.

"Caprices de monarque"

Le leader Insoumis vise notamment une mise en garde du chef de l'Etat concernant le référendum d'initiative partagée (RIP): si Emmanuel Macron s'est dit favorable à une "simplification" de son déclenchement, il s'est aussi inquiété que ce RIP puisse "défaire ce que le Parlement a décidé un an, deux ans, trois ans auparavant".

"Face à la crise démocratique, il nous faut l'Assemblée Constituante, pas des caprices du monarque", a renchéri le chef de file des Insoumis. La présidente du groupe LFI à l'Assemblée, Mathilde Panot, a fustigé dans un communiqué une "énième tentative d'élargir les pouvoirs présidentiels".

Elle a également critiqué les annonces du président concernant l'inscription dans la Constitution de l'accès à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), alors qu'il "refuse toujours de déposer un projet de loi dédié sur le sujet". Le discours du président n'avait selon elle "qu'une visée: justifier tous les travers autoritaires de la Ve République dans laquelle il se complaît depuis six ans".

"À côté de la plaque"

Chantre de la VIe République, la députée LFI Raquel Garrido a elle aussi retenu du discours du président sa volonté d'"étendre son pouvoir d'initiative référendaire". "Aujourd'hui la proposition d'Emmanuel Macron est à côté de la plaque, dangereuse parce qu'elle constitue une aggravation du pouvoir présidentiel", a-t-elle dit au cours d'une conférence de presse à l'Assemblée du groupe de travail "VIe République" de la Nupes.

Le président de la République a présenté mercredi ses pistes de réforme de la Constitution, à l'occasion du 65e anniversaire de la Ve République. Alors que plusieurs forces politiques veulent élargir le champ du référendum, borné par l'article 11 de la Constitution, il a notamment affirmé mercredi vouloir "mener à son terme" ce "chantier".

B.F avec AFP