Manifestation de soutien à Marine Le Pen: Jean-Luc Mélenchon dénonce un "risque séditieux"

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon lors d'un meeting à Brest le 19 mars 2025 - Loic VENANCE / AFP
Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a dénoncé ce mercredi 2 avril le "risque séditieux" de la manifestation de soutien à Marine Le Pen après sa condamnation à l'inéligibilité, et appelé ses troupes à "répliquer" le 1er mai contre l'extrême droite.
"Il y a dans l'appel que vient de faire l'extrême droite à une manifestation dimanche (...) un contenu que nous considérons comme séditieux", a affirmé Jean-Luc Mélenchon lors d'une conférence diffusée sur les réseaux sociaux, parlant d'un "rassemblement de fachos".
"C'est l'extrême droite, par conséquent, du fait même de ceux qui convoquent, il y a un risque séditieux qui est déjà apparu dans l'Histoire", a-t-il affirmé, soulignant qu'il prenait "très au sérieux ce qu'ils sont en train de faire".
"Il faut que nous ayons un immense 1er mai"
Pour répondre à cette manifestation, il a appelé à la mobilisation le 1er mai, qu'il a présenté comme la "réplique à l'offensive de l'extrême droite", en avertissant que ceux qui n'y participeraient pas seraient des "complices".
"Il faut que nous ayons un immense 1er mai comme on n'en a pas vu depuis des années", a-t-il soutenu, proclamant "à bas le fascisme, à bas l'extrême droite, à bas le racisme, la xénophobie et l'antisémitisme."
Dans son intervention, Jean-Luc Mélenchon a réitéré qu'il n'était "pas d'accord avec les mesures exécutoires", en allusion à la peine d'inéligibilité immédiate de cinq ans dont la condamnation de Marine Le Pen a été assortie.
Le patron de LFI a, par ailleurs, "condamné les hordes de voyous d'extrême droite qui sont allées menacer à son domicile" la juge du tribunal qui a infligé la peine à la leader du RN.
"Jamais de telles méthodes ne peuvent être acceptées dans un pays démocratique", a estimé Jean-Luc Mélenchon, qui fait état régulièrement de menaces contre des élus ou des responsables de LFI. Mais lorsque son parti porte plainte, "il arrive que des juges disent que l'intention de nuire n'a pas été prouvée", a-t-il regretté.
"Alors, quel effet ça vous fait maintenant? C'est à votre tour de vivre comme nous on vit, pas une fois de temps à autre, mais tous les jours. C'est dans cette ambiance-là que nous vivons", s'est-il emporté.