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Afghanistan: Emmanuel Macron annonce l'exfiltration de "près de 200 Afghans"

Le A400M de l'armée française à Abou Dhabi.

Le A400M de l'armée française à Abou Dhabi. - AFP PHOTO / Etat-major des Armees

Le président de la République indique que ces Afghans évacués de Kaboul "ont travaillé pour la France" ou "sont menacés" dans leur pays, désormais aux mains des talibans.

Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi que la France a exfiltré de Kaboul "près de 200 Afghans qui ont travaillé pour la France ou qui sont menacés [...] ainsi que des Français et des ressortissants étrangers"

"À nos armées, policiers et équipes diplomatiques qui organisent ces opérations sensibles, merci. On continue", a ajouté le président sur Twitter.

Plus tôt dans la journée, c'est Jean-Yves le Drian qui annonçait que la France avait fait évacuer 216 personnes dont 184 Afghans "de la société civile en besoin de protection".

L'opération a permis d'évacuer aussi notamment 25 Français, soit "une grande partie des personnes, de nationalité française comme afghane, qui s'étaient réfugiées au sein du bâtiment de l'ambassade de France à Kaboul", a déclaré le ministre des Affaires étrangères.

Selon l'Etat-Major des Armées, elles sont attendues dans la journée en France. Au total, ce sont 216 personnes qui ont été exfiltrées lors de ce vol effectuée dans la nuit de mardi à ce mercredi. Aux 25 Français et 184 Afghans s'ajoutent, précise le Quai d'Orsay dans un communiqué, "quatre Néerlandais, un Irlandais, et deux Kenyans".

Sur Twitter, ce mercredi, la ministre des Armées, Florence Parly, a livré quelques détails supplémentaires sur l'opération. C'est de nouveau l'appareil A400M qui a assuré la rotation. Quant aux 216 personnes concernées, elles seront conduites en France à bord d'un avion de transport A330 Phénix.

Les autorités françaises ont recommandé à nos compatriotes résidant sur place de quitter le pays vacillant sous les coups des talibans dès le mois d'avril. Les opérations d'évacuation ont pris un tour plus impératif à compteer de dimanche, avec l'entrée des talibans à Kaboul et la restauration de leur régime.

Les "rotations" d'APAGAN

L'armée a déclenché le dispositif APAGAN. Celui-ci s'appuie sur deux avions transporteurs et un dispositif interarmées établi à Abou Dhabi aux Emirats Arabes Unis. C'est vers cette base que sont convoyées les personnes que la France évacue depuis l'aéroport de Kaboul. Ce sont ces navettes entre la capitale afghane et Abou Dhabi qu'on appelle des "rotations".

Mardi, sur RTL, Florence Parly, s'était félicitée de ce "pont aérien" jeté entre l'Afghanistan et les émirats, puis vers la France. Quant à la précision du sauvetage de 184 Afghans dans cette communication de l'exécutif, elle semble aussi venir en réponse à la polémique autour des propos du chef de l'Etat lundi soir lors de son allocution.

Une partie de la gauche lui avait notamment reproché d'avoir mis en avant sa volonté de prémunir la France des "flux migratoires irréguliers" en provenance d'un pays "déstabilisé".

"Cette opération qui permet la mise en protection d’Afghanes et d’Afghans qu’il était impératif de protéger est la réussite d’un important travail collectif. Nos diplomates, militaires et policiers, actuellement à Kaboul, sont à pied d’œuvre chaque instant au service des valeurs de notre pays", a ainsi assuré le communiqué du ministère des Affaires étrangères publié ce mercredi matin.

Robin Verner et Hugues Garnier avec AFP