Kurdes tués à Paris: Jean-Luc Mélenchon réclame que la parquet national antiterroriste soit saisi

"Il n'y a pas de hasard." Présent ce samedi au rassemblement en hommage aux victimes kurdes, Jean-Luc Mélenchon a qualifié les tirs survenus vendredi rue d'Enghien d'"attentat" et réclamé la saisine du parquet antiterroriste.
L'ancien candidat à l'élection présidentielle a également établi un lien direct entre la fusillade survenue vendredi à Paris et le triple assassinat de militantes kurdes, dix ans plus tôt dans le 10e arrondissement de Paris.
"Hier (vendredi, ndlr), c'est un assassin qui a délibérément cherché à faire la terreur dans le centre culturel kurde alors qu'une réunion était prévue pour discuter du prochain rassemblement du 9 janvier pour commémorer l'assassinat de 2013 et demander justice", a déclaré la figure du parti de La France Insoumise.
Parmi les victimes: Emine Kara, une responsable du Mouvement des femmes kurdes en France, précise le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F). Deux hommes sont également morts sous les balles du principal suspect - actuellement en garde à vue-. Il s'agit d'Abdulrahman Kizil, "un citoyen kurde ordinaire", et Mir Perwer, un chanteur kurde reconnu comme réfugié politique et "poursuivi en Turquie pour son art", selon le CDK-F.
"C'est un acte terroriste et nous demandons que le parquet national antiterroriste soit saisi", a réclamé Jean-Luc Mélenchon.
"Inadmissible" de ne pas retenir le caractère terroriste
À ce stade, une enquête de droit commun pour assassinats et tentatives d'assassinats à caractère raciste a été ouverte par le parquet de Paris. Le suspect aurait agit seul et voulait "s'en prendre à des étrangers", a précisé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
L'opportunité de saisir le parquet national antiterroriste est en cours de réflexion au vu du trouble et de la terreur causés à l'ordre public et pourrait intervenir au fil des investigations.
La demande de reconnaître la fusillade comme un acte terroriste a également été formulée par le Conseil Démocratique Kurde en France. "Il est inadmissible que le caractère terroriste ne soit pas retenu et qu'on essaye de nous faire croire qu'il s'agit d'un simple militant d'extrême droite (...) venu commettre cet horrible attentat dans nos locaux", a déploré Agit Polat, porte parole du CDK-F.