Hamon menace de "balancer la vérité" sur les campagnes de Royal et Hollande

L'ancien candidat à la présidentielle est pointé du doigt par certains socialistes pour le financement de sa campagne.

Ambiance à couteaux tirés au Parti socialiste. A en croire le Canard enchaîné de ce mercredi, Benoît Hamon a décidé de répondre coup pour coup aux attaques dont il fait l'objet depuis quelques semaines. Durant le mois d'août, Julien Dray en tête, plusieurs socialistes et notamment des proches de François Hollande ont émis de sérieux doutes sur la sincérité du financement de sa campagne présidentielle. Ils expliquent ne pas comprendre comment la campagne a pu coûter un peu plus de 15 millions d'euros, pour 6,36% des voix.

D'après l'hebdomadaire, Benoît Hamon a récemment fait passer aux proches de François Hollande le même message, on ne peut plus clair:

"Si vous continuez, on balance toute la vérité sur la campagne présidentielle de Ségolène Royal et de François Hollande", en 2007 et 2012, aurait déclaré Benoît Hamon. "Et on en connaît beaucoup", aurait-il ajouté.

Des propos que l'entourage de l'ancien candidat, contacté par BFMTV.com, n'a pas souhaité commenter.

"Ma campagne a été vertueuse, propre, honnête"

"Vu le faible nombre de meetings, et le peu de matériel de propagande utilisé, cette campagne a dû coûter au maximum 10 millions, pas 15", avait notamment estimé Julien Dray, réclamant un "audit" sur les dépenses de cette campagne.

Des accusations battues en brèche par l'ancien candidat, son entourage, et le trésorier du Parti socialiste. "Les comptes de campagne de Hamon sont clairs. Le PS n'a pas besoin de polémique stérile", a déclaré Jean-François Debat sur son compte Twitter.

"Ma campagne a été vertueuse, propre, honnête, elle est totalement transparente, y compris le financement de mon nouveau mouvement (le Mouvement du 1er juillet, ndlr), dont j'ai rendu immédiatement public le montant", s'est défendu Benoît Hamon fin août à Dunkerque, alors qu'il assistait aux journées d'été d'Europe écologie-Les Verts.

Charlie Vandekerkhove