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Politique

Grand débat national: Raffarin souhaite la recherche d'un "nouveau pacte social"

Jean-Pierre Raffarin à Pékin (Chine) le 15 mai 2017

Jean-Pierre Raffarin à Pékin (Chine) le 15 mai 2017 - DAMIR SAGOLJ / POOL / AFP

Jean-Pierre Raffarin prône la recherche d'un nouveau pacte social qui devra "s'appuyer sur l'ensemble des partenaires, gilets jaunes compris".

L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin souhaite la recherche, au travers du grand débat qui va être lancé mardi, d'un "nouveau pacte social" qui "consolidera la République", dans une interview au Parisien dimanche.

"Il faut rechercher un nouveau pacte social, en remettant tous les acteurs sociaux autour de la table (...) Le nouveau pacte social doit s'appuyer sur l'ensemble des partenaires, gilets jaunes compris", juge l'ancien chef du gouvernement de Jacques Chirac.

"Inquiet" pour la République

"Le besoin de cohésion sociale est essentiel. Rien ne doit être fait pour favoriser 'la fracture sociale'", insiste-t-il, reprenant un diagnostic de l'ancien président.
"Notre devoir est de nous impliquer dans cet exercice démocratique" du grand débat car selon Jean-Pierre Raffarin, "quel est notre choix? L'exercice démocratique ou l'aventure politique!"

Jean-Pierre Raffarin se dit "inquiet" pour la République, au lendemain d'une neuvième grande journée de mobilisation des gilets jaunes qui a vu une participation en hausse, mais sans heurts majeurs: "La température sur les réseaux sociaux et dans la rue grimpe rapidement. Le temps qui passe ne sert pas la sagesse".

Un scénario à l'italienne "pas impossible"

D'après lui, "le scénario à l'italienne n'est pas impossible, les convergences entre l'extrême droite et l'extrême gauche sont en train de se construire". Cependant, la grande majorité des Français jugent ni probable ni souhaitable une alliance entre LFI, RN et le mouvement des gilets jaunes, selon un sondage Ifop.

"Les gilets jaunes contestent un vote démocratique qui a donné cinq ans à l'actuel exécutif. Pour eux, l'objectif est la représentativité de l'instant. La société française est traversée par ces deux grandes forces paradoxales : le besoin de participation et le besoin d'autorité", développe encore Jean-Pierre Raffarin, selon qui "notre vivre ensemble doit trouver le bon équilibre entre ces forces".

Céline Pénicaud avec AFP