Voile à l'université et pour les accompagnatrices scolaires: le gouvernement ne soutient pas Retailleau

Bruno Retailleau à Paris le 13 décembre 2024 - Grégoire CAMPIONE / AFP
Le ministre LR (Les Républicains) a lui-même précisé qu'il "s'agissait de sa position personnelle et que ce sujet, n'ayant probablement pas une majorité au Parlement, n'était pas un sujet qui serait abordé par le gouvernement dans l'état actuel de la majorité parlementaire", a-t-elle relevé lors du compte-rendu du Conseil des ministes à l'Élysée.
Bruno Retailleau a estimé lundi dans le quotidien Le Parisien que "les accompagnatrices (de sortie scolaire) n'ont pas à être voilées", estimant que le voile est "un étendard pour l'islamisme, et un marqueur de l'infériorisation de la femme par rapport à l'homme".
"Exactement ce qu'on reproche aux talibans"
"Les sorties scolaires, c'est l'école hors les murs", a-t-il martelé en appelant à changer la loi. Il s'est aussi prononcé pour l'interdiction du port du voile à l'université, s'attirant dans les deux cas de vives critiques à gauche de l'échiquier politique.
Bruno Retailleau veut "interdire aux femmes musulmanes qui portent (le voile) de faire des études supérieures", "soit exactement ce qu'on reproche à juste titre aux talibans", a déclaré le député Insoumis (LFI) Antoine Léaument.
Un avis du Conseil d'État estime que les mères voilées ne sont pas soumises à la neutralité religieuse lorsqu'elles accompagnent une classe. Quant à l'interdiction du voile à l'université, elle avait été farouchement critiquée par Emmanuel Macron en 2016.