Violences au collège-lycée Bétharram: Bayrou "récuse" des "polémiques artificielles"

François Bayrou "récuse" des "polémiques artificielles". Interrogé ce mercredi 12 février à l'Assemblée nationale, le Premier ministre a de nouveau affirmé n'avoir "jamais été, à cette époque, averti en quoi que ce soit" sur les violences, agressions sexuelles et viols dont sont soupçonnés des membres du collège-lycée Notre-Dame-de-Bétharram, dans son département des Pyrénées-Atlantiques.
"Vous croyez que j'aurais scolarisé mes enfants dans un établissement pareil?", a répliqué le chef du gouvernement, en réponse au député écologiste Arnaud Bonnet, qui lui demandait de démissionner.
Une enquête depuis un an
Le parquet de Pau mène l'enquête depuis un an sur une centaine de plaintes visant des faits présumés de violences, agressions sexuelles et viols commis au collège-lycée Notre-Dame-de-Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques, entre les années 1970 et 1990.
La semaine dernière, des témoins interrogés par l'AFP, après une enquête de Mediapart, ont affirmé que le Premier ministre avait connaissance, dès la fin des années 1990, d'accusations d'agressions sexuelles. François Bayrou était ministre de l’Éducation nationale entre 1993 et 1997.
Le chef du gouvernement avait déjà assuré mardi n'avoir "jamais été informé", dans le passé, de ces faits qui auraient été commis dans l'établissement où ses enfants étaient scolarisés. Il avait été interrogé une première fois par le député insoumis Paul Vannier lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
"Des articles (de presse) publiés depuis apportent des éléments qui contredisent la version du Premier ministre", s'est indigné le PS ce mercredi. "S’ils étaient avérés, cela constituerait un mensonge et donc une faute grave", juge le parti, qui demandait à François Bayrou "de confirmer ou d’infirmer clairement ses propos pour contribuer à faire toute la lumière sur cette affaire dramatique".