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Violences à la fac de Montpellier: "Il y aura des sanctions", assure Frédérique Vidal

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La ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation a tenu à rassurer les étudiants sur le plateau de BFMTV. Elle a réitéré sa volonté de prendre "les sanctions" qui s'imposeront alors qu'une enquête administrative est en cours après les violences perpétrées dans un amphithéâtre de la faculté de droit de Montpellier.

Après l'agression d'étudiants à la faculté de droit de Montpellier, la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation a réagi sur BFMTV ce samedi:

"Ce qu'il s'est passé à Montpellier est totalement inadmissible et c'est pour ça que j'ai réagi immédiatement. D'une part, en lançant une enquête administrative. Les inspecteurs généraux mènent l'enquête sur place sur le terrain de manière à ce que toutes les responsabilités soient mises en lumière, que toutes les sanctions soient prises", détaille la ministre. 

Dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 mars, des hommes cagoulés ont violemment expulsé des étudiants qui occupaient un amphithéâtre de la faculté de droit de Montpellier, suscitant de nombreuses condamnations, dont déjà, celle de Frédérique Vidal. Des vidéos diffusées sur des pages Facebook et relayées par la LDH ont montré l'expédition punitive dans toute sa violence, notamment les étudiants frappés avec des morceaux de planche ou de palette en bois. Le doyen (depuis démissionnaire) de la faculté de droit de Montpellier et un professeur ont été placés en garde à vue puis mis en examen. Ils ont été parallèlement suspendus par l'administration.

Des poursuites judiciaires et des "sanctions" en perspective

D'autre part, précise encore Frédérique Vidal, "le président de l'université a aussi porté plainte, ce qui a donné lieu à des poursuites judiciaires". Quant à savoir ce qu'il s'est passé sur le fond de l'affaire, la ministre dit attendre "les conclusions des inspecteurs".

"Il y a eu beaucoup d'émotion, les gens ont été extrêmement choqués, ce que je comprends. Le président de l'université a mis une cellule d'écoute (psychologique) en place parce que c'était très important de le faire et de recueillir la parole. Lorsque l'on doit prendre des décisions qui conduisent à des sanctions, il faut le faire avec sérénité. C'est pour cela que les inspecteurs poursuivent leur travail sur place de manière à ce que je sois totalement informée des faits", souligne notre invitée. 

La ministre de la Recherche a aussi tenu, pour conclure, à rassurer les étudiants en affirmant qu'ils pourront étudier et passer leurs examens en toute quiétude. "Il est essentiel de rappeler que l'université n'est pas un lieu de violence", a-t-elle dit.

D. N.