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"Une technocrate, froide, brutale": Marine Le Pen tape sur la Première ministre Élisabeth Borne

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La finaliste de l'élection présidentielle, désormais en campagne pour les législatives, a également qualifié de "légèreté" le fait que l'exécutif n'ait toujours pas dévoilé l'équipe gouvernementale.

Trois jours après sa nomination, Élisabeth Borne a dû avoir les oreilles qui sifflaient ce jeudi en fin de journée. Invitée de BFMTV, Marine Le Pen a réagi à la nomination de la nouvelle Première ministre, précédemment ministre des Transports, puis de la Transition écologique et du Travail sous le premier quinquennat d'Emmanuel Macron.

"Je connais le positionnement d'Élisabeth Borne, je pense que ce choix est très révélateur", a d'abord taclé la députée du Pas-de-Calais, critiquant par là-même Emmanuel Macron.

"Plutôt que de répondre à un besoin de proximité avec les Français, de chaleur (...) il choisit exactement l'inverse, il choisit une technocrate, froide, brutale dans les négociations qu'elle a eu à mener, et en réalité le double de lui-même. Emmanuel Macron est tellement fasciné par lui-même qu'un seul Emmanuel Macron, ça ne lui suffit pas, il lui en faut deux", a tancé l'élue d'extrême droite.

Le Pen dénonce un "saccage social" à venir

Interrogée sur le fait qu'il s'agit de la deuxième fois seulement qu'une femme est nommée à Matignon, depuis la socialiste Édith Cresson en 1991, Marine Le Pen a déclaré que le fait qu'Élisabeth Borne soit une femme lui était "assez égal". En campagne présidentielle, cette dernière avait toutefois fait de son genre un argument de campagne, en témoigne son affiche portant la mention du slogan "femme d'État".

Marine Le Pen va plus loin, estimant que la politique que mènera Élisabeth Borne sera "un véritable saccage social", évoquant la réforme de l'assurance-chômage portée par la cheffe du gouvernement alors qu'elle était ministre du Travail. "Il faut être particulièrement froide et brutale pour être capable de porter ça", a enfoncé l'élue du Pas-de-Calais.

Alors que la composition du gouvernement se fait attendre, et qu'Emmanuel Macron comme Élisabeth Borne ont chacun temporisé ce jeudi après-midi, Marine Le Pen a fustigé ce délai. "C'est impardonnable de se comporter avec autant de légèreté", a-t-elle jugé.

Clarisse Martin Journaliste BFMTV