"Un grande femme politique": les ministres en soutien à Rachida Dati, renvoyée en procès

Rachida Dati à l'Assemblée nationale le 7 juillet 2025 - BASTIEN OHIER / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Le gouvernement en mission sauvetage. Alors que deux juges d'instruction ont ordonné ce mardi 23 juillet un procès contre la ministre de la Culture et Carlos Ghosn dans l'affaire Renault-Nissan, Rachida Dati a depuis reçu le soutien de plusieurs membres de l'équipe de François Bayrou.
Si les ministres évoquent "la présomption d'innocence", tous espèrent que ses affaires judiciaires ne l'empêcheront pas d'accéder à l'hôtel de ville de Paris en mars prochain lors des élections municipales.
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin, premier à réagir, a loué mardi soir sur TF1 "une grande femme politique" et a confié souhaiter "ardemment qu'elle soit maire de Paris".
"Une excellente candidate pour Paris"
Toujours sur TF1, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a estimé ce mercredi matin que Rachida Dati faisait "sa mission avec beaucoup de détermination" et qu'elle n'avait donc "pas de raison de ne pas lui accorder" sa confiance.
"Rachida Dati est passionnée par Paris, ce serait une excellente maire de Paris (...) C'est une très bonne candidate pour la droite, pour les Parisiens", ajoute cette dernière.
Yannick Neuder, ministre chargé de la Santé et de l'Accès au soin, a de son côté jugé sur RTL que Rachida Dati était "une personnalité aimée des Français et qui ferait probablement un bon maire de Paris".
Son collègue Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l'Europe, a envoyé sur France Inter son "amitié et son estime envers Rachida Dati". Il a aussi rappelé avoir soutenu l'union du bloc central autour de la candidature de la ministre de la Culture à Paris pour les municipales. "Elle a Paris chevillé au corps, l'expérience et l'énergie pour mener cette campagne", estime-t-il.
Un sondage Elabe, réalisé pour BFMTV et La Tribune Dimanche, donnait le 22 juin dernier Rachida Dati en tête des intentions de vote au premier tour des municipales de 2026 à Paris face à une gauche forte et divisée.
Des juges d'instruction parisiens ont ordonné ce mardi 22 juillet le renvoi en correctionnelle de la ministre de la Culture Rachida Dati ainsi que de l'ex patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn pour "corruption" et "trafic d'influence", a appris BFMTV de source judiciaire.
Les deux mis en cause contestent les accusations dans ce dossier judiciaire instruit depuis 2019 à Paris.