"Je ne vais pas me résigner": Rachida Dati, renvoyée en procès, estime qu'"il y a un problème avec la justice"

"Je ne suis pas condamnée, ce sont des faits supposés". Renvoyée devant le tribunal correctionnel pour "corruption" et "trafic d'influence" dans l'affaire Renault-Nissan, Rachida Dati a estimé ce mardi 22 juillet qu'"il y a un problème avec la justice".
Un peu plus tôt dans la journée, des juges d'instruction ont ordonné que Rachida Dati et l'ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn soient jugés en correctionnelle pour "corruption" et "trafic d'influence", lors d'un procès qui pourrait se tenir après les élections municipales prévues en mars 2026.
"Certains instrumentalisent cette affaire de manière un peu honteuse", a déclaré la ministre de la Culture sur LCI, "partout où je suis, je me défends".
"Toute la procédure a été émaillée d'incidents"
À plusieurs reprises, Rachida Dati a pointé le travail de la justice dans ce nouveau tournant judiciaire. "J'accable des magistrats qui refusent de faire leur travail selon le code de procédure", a-t-elle martelé, documents à l'appui, affirmant également qu'elle ne "renoncerait sur rien".
"Je ne vais quand même pas me résigner (...) ils essaient de me mettre un genou à terre, mais je ne vais quand même pas mettre le deuxième", a encore déclaré la ministre. "Je demande des actes, on me les refuse, j'ai demandé des confrontations, on me les refuse. Toute la procédure a été émaillée d'incidents", a-t-elle poursuivi.
Elle exclut toute démission du gouvernement
Au cours de cet entretien, celle qui a été ministre de la Justice a également exclu toute démission du gouvernement, indiquant qu'elle n'est "pas condamnée".
Quant aux prochaines municipales, Rachida Dati affirme, sans pour autant officialiser sa candidature, que "tous sont déterminés à ce que Paris connaisse une alternance, que Paris redevienne le plus bel écrin". "Ce sont les Parisiennes et les Parisiens qui décideront" du nouveau maire, a-t-elle conclu.
Après l'annonce de ce renvoi au procès, plusieurs personnalités publiques ont vivement réagi, notamment Emmanuel Grégoire, candidat à la mairie de Paris, qui a estimé que la capitale "mérite un maire, pas un prévenu".
"C'est grave, c'est du dénigrement, ce n'est pas fort du tout pour moi", a répondu la ministre.
Selon une source judiciaire contactée par BFMTV, une première audience de fixation doit avoir lieu le 29 septembre.