"Elle poursuit son travail au gouvernement": Emmanuel Macron "a pris note" du renvoi de Rachida Dati devant le tribunal correctionnel

Rachida Dati et Emmanuel Macron en Inde, le 25 janvier 2024. - Dominique JACOVIDES / POOL / AFP
Le président de la République Emmanuel Macron "a pris note" de la décision du renvoi de Rachida Dati devant le tribunal correctionnel pour l'affaire Renault-Nissan, a appris BFMTV auprès de son entourage. "Un renvoi n’étant pas une condamnation, elle poursuit son travail au gouvernement", a également ajouté cette source.
Cette déclaration intervient après que des juges d'instruction parisiens ont ordonné mardi le renvoi en correctionnelle de la ministre de la Culture pour "corruption" et "trafic d'influence" ainsi que de l'ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn.
Me Olivier Pardo, l'un des avocats de Rachida Dati, a par ailleurs indiqué auprès de BFMTV que la ministre sera jugée pour "recel d'abus de pouvoir" et d'"abus de confiance", "corruption" et "trafic d'influence passifs" par personne. Olivier Pardo compte faire appel de cette ordonnance.
La ministre a multiplié les recours
En juillet 2021 déjà, Rachida Dati avait été mise en examen pour "corruption" et "trafic d'influence passif par personne investie d'un mandat électif public". Elle avait multiplié les recours pour mettre fin aux poursuites judiciaires.
La potentielle candidate aux prochaines municipales à Paris est soupçonnée d'avoir perçu 900.000 euros de la part de RNBV, une filiale de l’alliance Renault-Nissan, sans contrepartie d’un travail réel entre 2010 et 2012, alors qu’elle était avocate et députée européenne.
Invité sur le plateau de TF1 ce mardi soir, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a tenu à rappeler que Rachida Dati, qu'il qualifie de "grande femme politique", reste "présumée innocente" pour le moment.
"Ne jetons pas trop rapidement l'opprobre sur les personnes (...) soutenons Rachida Dati pour être une grande ministre de la Culture, une maire de Paris et laissons la justice faire son travail", a conclu Gérald Darmanin.
Contactée par BFMTV, une source judiciaire a indiqué qu'une première audience de fixation doit avoir lieu le 29 septembre.