Rythmes scolaires: des parents d'élèves assignent Delanoë en justice

Bertrand Delanoë défendait la réforme Peillon devant les Parisiens, le 19 mars dernier. - -
Après s'être laissé le temps de la réflexion, Bertrand Delanoë a décidé de la mise en œuvre des nouveaux rythmes scolaires dès la rentrée 2013. Cette décision, après avoir suscité une levée de boucliers de la part des enseignants, a entraîné l'assignation en référé de l'actuel maire de Paris par une association de parents d'élèves. Le référé sera examiné le 9 juillet prochain par le tribunal administratif, le but étant de suspendre l'application de la réforme.
L'école primaire Chernoviz et la maternelle Passy dans le XVIe arrondissement qui, avec 19 classes est le plus grand groupe scolaire de Paris, est à l'origine du référé, rapporte le site France TV Info.
L'encadrement au cœur des inquiétudes
Le principal grief adressé à cette application de la semaine de 4,5 jours tient à ce que les parents d'élèves tiennent comme étant un défaut d'encadrement.
Le premier problème soulevé est la modification du taux d'encadrement. Actuellement, la norme veut qu'un animateur soit en charge de 10 enfants de moins de six ans et de 14 enfants de plus de six ans, au maximum. Le projet de décret prévoit d'augmenter ces chiffres respectivement à 14 et à 18 enfants pour un animateur.
Pour les parents d'élèves, la sécurité des enfants serait en question. Cette baisse du taux d'encadrement qui avait été demandé à l'origine par les collectivités locales pour pouvoir faire face à de nouvelles dépenses ne serait donc pas en phase avec l'intérêt des enfants.
La seconde difficulté dénoncée par l'association touche à l'encadrement périscolaire et plus exactement au fait de le confier aux Astem, les agents spécialisés des écoles maternelles, les ateliers du mardi et du vendredi qui se tiendront de 15h à 16h30. "Lors du dernier conseil d'école, ils ont demandé si des parents étaient bénévoles pour s'occuper des ateliers, c'est dire!", explique à France TV Info Isabelle Nizard, la présidente de l'association.
Deux journées de 6 heures et une absence de concertation
Autre grief, l'emploi du temps hebdomadaire des petits Parisiens serait ponctué de deux journées de 6 heures alors que la réforme prévoit, sauf dérogation, des journées de 5h30. Le point de droit soulevé par les parents d'élèves est que ladite dérogation doit, selon le code de l'Education, faire l'objet d'un "accord préalable" du directeur d'académie et des services de l'Education nationale, ce qui n'est pas le cas.
D'une manière globale, un sentiment d'impréparation et de précipitation transparaît.