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Rythmes scolaires: "les écoles privées pas obligées" de réformer

Comme pour les écoles publiques, les établissements privés choisissant d'appliquer la réforme dès 2013 bénéficieront du fonds d'amorçage prévu par l'Etat..

Comme pour les écoles publiques, les établissements privés choisissant d'appliquer la réforme dès 2013 bénéficieront du fonds d'amorçage prévu par l'Etat.. - -

Pour les écoles publiques, le passage à la semaine de quatre jours et demi se fera soit à la rentrée 2013, soit à celle de 2014. Mais qu'en est-il du côté des écoles privées sous contrat avec l'Etat?

La grève des enseignants opposés à la réforme des rythmes scolaires a touché 34,50% des enseignants, contre 62,29% le 12 février, fait savoir ce lundi le ministère de l'Education nationale. Mais, question subsidiaire, qu'en est-il pour les écoles privées? La réponse du ministère est la suivante: "les écoles privées ne sont pas obligées, mais fortement incitées", à appliquer la réforme Peillon des rythmes scolaires.

Les écoles privées sous contrat avec l'Etat qui choisiront d'appliquer la réforme dès 2013 sont, de surcroît, éligibles au fonds d'amorçage dispensé par l'Etat. Rien n'est encore précisé, le problème est d'ailleurs le même pour les écoles publiques, concernant un éventuel prolongement de cette aide de 50 euros par enfant, aux établissements qui choisiront d'appliquer ce changement en 2014.

Pas forcément 4,5 jours, mais un nombre d'heures obligatoires

Si les écoles privées ne sont donc pas obligées de passer à la semaine de quatre jours et demi, elles sont néanmois tenues d'assurer à leurs élèves un certain nombre d'heures de cours hebdomadaires. Ainsi, explique une directrice d'un établissement catholique du 15e arrondissement de Paris, les enseignants doivent dispenser 24 heures de cours hebdomadaires, pour enseigner le programme scolaire tel que défini par l'Education nationale, selon la classe concernée.

A cela s'ajoutent des heures consacrées à des activités pédagogiques ou de soutien, menées par des groupes restreints d'élèves, est-il indiqué dans le décret du 26 janvier 2013. Concrètement, il s'agira d'une heure par semaine, mais ce temps, une trentaine d'heures, pourra aussi être annualisée.

Le casse-tête financier du mercredi matin

Que faire des enfants le mercredi? C'est la difficulté majeure qui attend les établissements privés qui n'appliqueront pas la réforme tout de suite. Le problème est le suivant: si les enfants sont censés être en classe le mercredi matin (le samedi pose moins de problèmes à cet égard, puisque moins de parents travaillent), les centres de loisirs mis en place par les mairies n'ont plus de raison d'ouvrir pendant cette demi-journée. Les établissements privés y ont, comme les autres, pourtant recours.

Le plus simple serait donc d'appliquer la réforme et de faire cours le mercredi. Mais dans ce cas, qui va financer cette demi-journée supplémentaire. Si sur le fond, alléger la journée de l'écolier part d'une bonne intention, sa mise en place pourrait être plus problématique. Va-t-on s'orienter vers une augmentation de la participation financière des parents? Certains chefs d'établissement le pensent.

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David Namias