Rythmes scolaires: les enseignants parisiens toujours mobilisés

Les instituteurs de la capitale restent mobilisés contre la réforme des rythmes scolaires. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté lundi devant la mairie de Paris.

Les enseignants n'en démordent pas. La décision d’appliquer la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée 2013 à Paris est un délais trop court. Soumise au vote du conseil de Paris lundi, Snuipp-FSU Paris ont appelé à manifester devant l'Hôtel de ville dans la matinée.

Plusieurs centaines de personnes, enseignants grévistes et parents d'élèves, manifestaient lundi devant la mairie de Paris, contre un passage à la semaine de 4,5 jours dès 2013, pendant la réunion du Conseil de Paris qui devait voter cette réforme.

"Pas de passage en force, M. Delanoë, écoutez les parents et les enseignants", portait une banderole accrochée sur un immeuble en face de l'Hôtel de ville.

"On a besoin de temps pour débattre au sein de la communauté éducative", déclare Jérôme Lambert, responsable départemental du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, dénonçant "un simulacre de concertation".

101 écoles fermées

Il s’agit de la troisième grève en trois mois. Les instituteurs sont toujours mobilisés et le fossé se creuse avec Bertrand Delanoë.

Selon Jérôme Lambert, 55% des professeurs des écoles parisiens étaient en grève lundi, et 101 écoles étaient fermées. Le ministère de l'Education avait fait état ce week-end de 41% d'enseignants ayant l'intention de faire grève et 15% d'écoles susceptibles d'être fermées.

Les manifestants devaient ensuite défiler vers le rectorat à la Sorbonne, puis se réunir en assemblée générale pour décider des suites de leur action. "Si la mairie veut passer en force, on ne se laissera pas faire", assure Jérôme Lambert.

Les parents d’élèves espèrent voir naître un compromis. Pour les enseignants, les délais de mise en place sont trop courts. Bertrand Delanoë a pourtant renoncé à l’allongement de la pause déjeuner, décriée par le corps enseignant. À la place, il propose que deux après-midi sur quatre se terminent à 15 heures avec des activités périscolaires gratuites. Les syndicats appellent le recteur à refuser le projet de la mairie.

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L. B.