BFMTV
Parlement

Peillon aux députés: refonder l'école, une "oeuvre patriotique"

Vincent Peillon, présentant son projet de loi pour la refondation de l'école à l'Assemblée nationale, le 11 mars 2013

Vincent Peillon, présentant son projet de loi pour la refondation de l'école à l'Assemblée nationale, le 11 mars 2013 - -

Le ministre de l'Education nationale a vanté lundi le projet de loi pour la refondation de l'école comme une occasion pour les députés de participer à "une œuvre patriotique".

"Une oeuvre patriotique" et une "condition du redressement" d'une France saisie par "une crise de l'avenir", c'est ainsi que Vincent Peillon, plein de lyrisme, a présenté aux députés lundi son projet de loi pour la refondation de l'école.

Inscrivant le projet d'orientation et de programmation dans une "grande tradition" républicaine, Vincent Peillon a appelé, "au début d'une longue semaine" de débats sur ce texte à l'Assemblée nationale, à "dépasser les postures partisanes" pour faire "oeuvre patriotique" et "reconstruire des bases solides" pour le système éducatif.

Deux tiers des nouveaux postes pour le primaire

"Qu'il y a-t-il de partisan à vouloir enfin accorder la priorité dans ce pays au primaire alors que les destins sociaux se jouent dans les premières années", "à vouloir qu'on accueille les enfants de moins de trois ans" ou à "vouloir reconstruire une formation des enseignants?", a-t-il demandé à la droite.

"Certains considèrent que cette loi ne serait pas à la hauteur des intentions? Est-ce peu de choses après 80.000 suppressions de postes pendant cinq ans d'en créer 60.000 dans le contexte budgétaire que vous nous avez laissé? Est-ce peu de choses de consacrer au primaire deux tiers des nouveaux postes?", a-t-il notamment lancé.

Pour la formation des enseignants, les futures écoles supérieures du professorat et de l'enseignement "ne marquent pas un retour vers le passé, ne sont ni les écoles normales ni les IUFM", a-t-il tenu à souligner.

"Aucun sujet tabou"

Quant à la modification des rythmes scolaires, qui ne relève pas du projet de loi mais d'un décret déjà passé, elle "devra être conduite dans la durée", a affirmé Vincent Peillon, appelant à "penser aussi aux collégiens et lycéens dont les journées sont initialement lourdes et l'année trop déséquilibrée".

Observant que plus de 200 amendements "de tous les groupes" ont été adoptés en commission, le ministre a jugé que le projet de loi avait été "enrichi fortement" notamment sur les langues régionales.

Au-delà de cette loi, qui "ne va pas résoudre toutes les difficultés", "de nouveaux chantiers sont ouverts: le collège unique, l'éducation prioritaire, les lycées professionnels, aucun sujet ne saurait être tabou, et certainement pas celui du métier d'enseignant", selon lui.

A LIRE AUSSI:

>> Refondation de l'école: les sujets qui fâchent

>> Refondation de l'école: ce qui gêne les enseignants

M.R. avec AFP