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Royal sur Castro: "C'est un monument de l'histoire, d'abord"

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Ségolène Royal représente la France ce week-end à Cuba pour les funérailles de Fidel Castro. Arrivée ce samedi, la ministre a rendu hommage à l'ancien dirigeant cubain, rejetant les accusations de violations des droits l'Homme à son encontre.

"C'est un monument de l'histoire, d'abord", voilà comment Ségolène Royal a rendu hommage à Fidel Castro ce samedi, peu après son arrivée à Cuba. "C'est le symbole d'une amitié très profonde entre Cuba et la France", a-t-elle poursuivi lors de la cérémonie d'hommage au "Comandante", avant ses funérailles en cercle plus restreint ce dimanche.

La numéro trois du gouvernement a même rejeté les accusations de violations des droits l'Homme à son encontre. Elle est par ailleurs la seule membre d'un gouvernement européen, avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras, à avoir fait le déplacement à Cuba à l'occasion de la semaine de deuil national consacrée à l'ex-président cubain, décédé le 25 novembre à 90 ans.

"Grâce à Fidel Castro, les Cubains ont récupéré leur territoire, leur vie, leur destin. Ils se sont inspirés de la Révolution française sans pour autant connaître la terreur qu'il y a eue pendant la Révolution française", a-t-elle estimé.

"La France n'a pas à donner de leçon"

Interrogée sur les violations des droits de l'homme reprochées par l'ONU et l'opposition au régime cubain, Ségolène Royal a souligné au contraire l'existence sur l'île d'"une liberté religieuse" et d'"une liberté de conscience".

"Écoutez, il y a beaucoup de désinformation, ce que j'observe c'est que jamais les relations diplomatiques n'ont été coupées avec Cuba, y compris de la part de certains responsables politiques qui me critiquent, qui critiquent la France, jamais", a-t-elle dit.

"Il y a toujours du positif et du négatif dans les histoires, mais certains ne vont pas se rhabiller à bon compte au nom des droits de l'homme alors qu'on sait qu'ici, quand on demande des listes de prisonniers politiques, on n'en a pas. Et bien fournissez-moi des listes de prisonniers politiques, à ce moment-là on pourra faire quelque chose", a-t-elle ajouté.

"Donc il faut savoir regarder les choses positivement même si ça dérange", a-t-elle ajouté, estimant que "la France n'a pas à donner de leçon" à Cuba.

"Je sais que ça dérange parce que justement voilà un pays insulaire qui protège son patrimoine, qui interdit les prédateurs, qui a réussi aussi à faire en sorte qu'il y ait une propreté, une sécurité vraiment remarquables, que l'on n'atteint pas dans beaucoup de pays qui donnent aujourd'hui des leçons de droits de l'Homme", a-t-elle conclu.

P. P. avec AFP