Non reconduit, le ministre de l'Économie Éric Lombard a plaidé pour des "compromis" avec la gauche jusqu'au bout

Le ministre démissionnaire de l'Économie Éric Lombard fait partie des rares ministres qui n'ont pas été reconduits. Jusqu'au bout, il a plaidé pour trouver des compromis avec la gauche.

La composition du gouvernement de Sébastien Lecornu a été annoncée ce dimanche 5 octobre en début de soirée par le secrétaire général de l'Élysée Emmanuel Moulin.

Peu de nouveautés dans ce gouvernement, par rapport à celui de François Bayrou, hormis le retour de Bruno Le Maire, nommé aux Armées et l'arrivée de Roland Lescure à l'Économie et aux Finances.

Roland Lescure va donc remplacer, à Bercy, le ministre démissionnaire Éric Lombard. Ce dernier avait tenté, jusqu'au bout, de faire valoir des compromis avec la gauche et notamment le Parti socialiste.

"Des pistes de compromis possibles"

"La seule réponse à la fragmentation politique c’est le dialogue sincère. Le chemin est difficile mais il existe. Certains pensent que cette fragmentation condamne le débat parlementaire à l’impasse. Je pense l’inverse", avait-il écrit samedi.

Éric Lombard avait ajouté que "les propositions des formations politiques ont montré des pistes de compromis possibles avec plusieurs forces de gauche, à commencer par le Parti socialiste".

D'après Éric Lombard, qui a voulu faire de sa capacité à dialoguer avec les socialistes une marque de fabrique, Sébastien Lecornu et le PS pouvaient travailler ensemble autour de "thèmes bien identifiés".

Un nouveau ministre de l'Économie

Il évoquait notamment "la juste mise à contribution du patrimoine des plus fortunés afin d'assurer un effort partagé, en préservant l'outil productif et notre capacité à innover et investir ; l'amélioration de la réforme des retraites sur la base des avancées portées par les partenaires sociaux et le soutien au pouvoir d'achat de nos concitoyens qui travaillent".

Si son successeur Roland Lescure est considéré comme étiqueté aile gauche de la macronie, reste à voir si ces idées seront étudiées.

Astrid Bergere et AFP