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Narcotrafic: Gérald Darmanin veut "taper au portefeuille" en ciblant le blanchiment d'argent

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En déplacement à Marseille ce jeudi 2 janvier, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a déclaré vouloir généraliser la confiscation des "biens mal acquis" avant même le jugement pour lutter contre le narcotrafic.

Le nouveau garde des Sceaux, Gérald Darmanin, s'est rendu à Marseille ce jeudi 2 janvier pour "apporter son soutien" au personnel de la justice, "confronté à une "augmentation généralisée de la criminalité dans la vie quotidienne". Mais surtout face à "la criminalité organisée" et à "la place très importante que prend le trafic de drogue" dans la capitale des Bouches-du-Rhône.

"Il faut mettre les moyens pour lutter contre cette criminalité organisée", assure l'ancien ministre de l'Intérieur estimant que "nous sommes dans un point de bascule pour la République". Son intention? "Taper au portefeuille" en luttant contre le "blanchiment d'argent".

"On sait que les peines de prison ne sont pas totalement dissuasives pour les plus grands délinquants", assure le député du nord. "Des gens sont parfois condamnés à des dizaines d'années de prison sans pour autant arrêter leur trafic".

"La question du blanchiment doit être la plus importante"

Si Gérald Darmanin assure que ce constat pose "la question du nettoyage des prisons", comme la saisie des téléphones portables, cela interroge aussi sur "la confiscation des biens mal acquis" que ce soit de l'argent, des voitures ou des biens immobiliers, présents en France ou à l'étranger.

Le garde des Sceaux veut "généraliser" la loi qui permet de saisir des biens "avant même le jugement" tant pour "les délinquants du quotidien" que "pour les grands bandits", appelant à la "coopération internationale".

"La question du blanchiment doit être la plus importante de nos actions dans les prochains temps, c'est là qu'on pourra avoir très rapidement des actions rapides, et c'est là que nous pouvons faire mal aux narcotrafiquants", abonde-t-il se félicitant de la saisie de 41 millions d'euros en 2024 dans les Bouches-du-Rhône. "Nous pouvons faire mieux".

Pour assurer ce combat "de longues années" contre le narcotrafic, Bruno Bartocetti, secrétaire national délégué de la zone sud du syndicat policier Un1te, demande au micro de BFMTV que les "groupes interministériels de recherche" comprenant la douane, les impôts, la gendarmerie ou la police, soient "renforcés".

"Si on ne renforce pas ces services-là, on est sur des annonces, va falloir taper très fort", déclare-t-il estimant que "tout un travail doit être fait sur le blanchiment" et qu'il faut "s'en donner les moyens".

Juliette Brossault