Le Drian: "Deux jihadistes français identifiés" au Mali

En visite surprise au Mali, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian est revenu sur les caches d'armes découvertes par l'armée française et les jihadistes français.

"Nous avons fait une grande partie du travail mais nous n'avons pas fini et c'est la dernière partie qui est la plus dure". Depuis le Mali où il effectue une visite surprise auprès des soldats français, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian est revenu sur les jihadistes français arrêtés cette semaine et le conflit très "dur" dans lequel les soldats sont engagés.

Des combats en "face-à-face"

"C'est par tonnes que nous retrouvons des armes", a-t-il affirmé vendredi matin sur Europe1, en référence à la cache découverte par l'armée et dans laquelle les jihadistes étaient en mesure de fabriquer des armes artisanales. Et selon le ministre, il "doit y en avoir d'autres".

"Nous avons affaire à des terroristes tout à fait déterminés, armés, qui provoquent des combats significatifs avec des dégâts importants que nous avons pu leur infliger", a-t-il souligné. "Les combattants sont pratiquement face-à-face, ils se voient, et donc c'est à portée d'hommes, ça se passe au sol dans des conditions extrêmement dures", a-t-il dit, saluant "des forces françaises très déterminées, très professionnelles. Ils ont vraiment la pêche".

Un Français jihadiste "extradé dans les moments qui viennent"

Puis Jean-Yves Le Drian a évoqué le cas des Français jihadistes enrôlés sur le terrain malien. "Il y a deux cas différents", a-t-il assuré, évoquant les deux Français identifiés comme jihadistes au Mali.

Un homme originaire de Rhône-Alpes, et ne faisant pas partie des combattants, a été extradé jeudi. Le deuxième, un prisonnier de guerre arrêté ces derniers jours lors de combats au nord du Mali, "sera extradé depuis le Mali aujourd'hui (vendredi)" a confirmé Jean-Yves Le Drian. Selon le ministre, ces Français seront traités "en France".

Le retrait français s'étalera "sur plusieurs mois"

Puis Jean-Yves Le Drian a précisé le calendrier de retrait des soldats français, annoncé mercredi par François Hollande. "Le retrait commencera en avril mais s'étalera sur plusieurs mois, a-t-il affirmé. Le désengagement se fera progressivement."

Et sur les 4.000 soldats français actuellement engagés, une partie devrait encore être mobilisée cet été. "Au moment des élections (au Mali en juillet), je pense que nous n'aurons pas achevé notre retraite", a encore déclaré Jean-Yves Le Drian. Pour le ministre, la prudence reste de mise. "Nous sommes sur la bonne voie mais tant que le conflit n'est pas fini, je reste prudent".

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Sandrine Cochard