La ministre Nathalie Loiseau accuse Marine Le Pen de dire "un mensonge par jour"

Selon la ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau, la présidente du Rassemblement national raconte "n'importe quoi".

Nouvelle épisode dans la bataille qui oppose Marine Le Pen à Nathalie Loiseau. Interrogée sur CNews, la ministre des Affaires européennes s'est montré excédée par les déclarations récentes de la présidente du Rassemblement nationale. "Il y a un mensonge par jour avec Marine Le Pen", a-t-elle lancé. 

"Hier c'était dire qu'un migrant fraîchement arrivé - elle n'a jamais dû rencontrer un migrant pour utiliser un terme pareil - touchait plus de l'Etat qu'un retraité qui avait travaillé toute sa vie, c'est faux !", a-t-elle ajouté. "Avant-hier c'était prétendre que la France vendait l'Alsace et la Lorraine à l'Allemagne, c'est faux ! C'était prétendre que nous cédions notre siège au Conseil de sécurité, c'est faux".

La présidente du Rassemblement national a accusé jeudi le président Emmanuel Macron d'être à l'origine d'une "baisse des aides de la PAC" et a défendu un "patriotisme agricole".

Les élections européennes en vue

"Tout le monde sait que la position de la France et de 20 pays de l'Union européenne c'est de conserver à 27 les crédits de la PAC", a martelé Nathalie Loiseau. "Une seule personne ne le sait pas, c'est Marine Le Pen (...) C'est pathétique de prétendre s'intéresser à l'Europe, aux agriculteurs et de ne pas savoir et mentir", a-t-elle accusé.

"Quand on n'a pas de projets, on répond n'importe quoi et on essaie de dresser les gens les uns contre les autres. C'est pas le rassemblement national, c'est la division nationale", a affirmé la ministre qui fait partie des personnalités susceptibles de mener la liste LaRem aux prochaines élections européennes. 

Si Nathalie Loiseau a nié tout intérêt pour le moment, Marine Le Pen n'a pas manqué de l'interpeller à ce sujet sur Twitter, alors que la ministre s'est appliqué à démonter récemment chacune des prises de position de la présidente du Rassemblement national.

Benjamin Rieth avec AFP