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Jean-Marie Le Guen juge "inacceptable que les policiers soient pris à partie"

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Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, est ce mercredi matin l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et sur RMC, alors que les députés ont débuté mardi l'examen de la loi Travail.

Invité mercredi matin sur BFMTV et RMC, Jean-Marie Le Guen dénonce la "violence d'un mouvement radicalisé" contre la loi Travail, avec des "slogans de très grande agression" et "un climat vis-à-vis des forces de l'ordre", et craint que les organisateurs "ne mettent pas les bornes".

"Ceux qui organisent des manifestations doivent prendre leurs responsabilités, pour se tenir dans des propos où les policiers ne sont pas vus comme les représentants d'une répression. Ce n'est pas exact et c'est dangereux de le prétendre", prévient le secrétaire d'Etat. Jean-Marie Le Guen évoque "des esprits échauffés qui ont des attitudes inadmissibles, qui sont réprimées d'ailleurs par la police, il y a des arrestations, il y a des jugements, mais attention!". "Je trouve inacceptable que les policiers soient pris systématiquement à partie de façon violente".

"Que les gens de Nuit debout écartent les violences"

Pour ce qui est du mouvement Nuit debout, Jean-Marie Le Guen tient d'abord à rappeler que "le droit est là pour défendre les libertés, donc les libertés de manifester, y compris dans l'état d'urgence", mais "il faut que y compris les gens de Nuit debout prennent leurs responsabilités, et écartent, en tout cas condamnent les gens qui opèrent des violences et des dégradations autour de la place de la République (à Paris, Ndlr)".

Le gouvernement va-t-il utiliser l'article 49-3 de la Constitution pour imposer la loi Travail? "Ce n'est pas notre choix", répond Jean-Marie Le Guen. "Ca n'a jamais été la position du gouvernement", tout en jugeant qu'il existe des "tentatives d'obstruction parlementaire", avec la multiplication des amendements déposés: cinq mille, alors que les discussions sur le texte doivent prendre fin le 17 mai prochain.

"Evidemment, si les choses ne changent pas, si on veut empêcher le Parlement de travailler, il faudra bien qu'on trouve les moyens de convaincre de lever ces blocages", prévient le secrétaire d'Etat. En définitive, "cette loi doit passer" et s'il y a blocage, "ce ne sera pas notre responsabilité". Mais "nous ne voulons mettre la pression sur personne, nous croyons à l'esprit de raison et à l'esprit d'unité", assure-t-il.