Une nouvelle affiche-choc de la CGT contre la répression policière

La CGT a provoqué la colère de Synergie et de plusieurs élus - Capture d'écran affiche CGT
Le syndicat Synergie-Officiers n'est pas le seul à être "scandalisé" par la nouvelle affiche de la CGT dénonçant la "répression" contre le mouvement d'opposition à la loi travail.
Ce dimanche, le syndicat Info'com de la CGT (salariés de l'information et de la communication) a publié une affiche "Loi travail, stop à la répression!" sur laquelle on voit des policiers marcher sur un sol maculé de rouge faisant penser à du sang. Deux semaines plus tôt, une polémique similaire avait déjà eu lieu au sujet d'une autre affiche de la CGT.
La première affiche "visait plus des actes isolés de forces de l'ordre (envers) des manifestants pacifistes", a expliqué Romain Altmann, secrétaire général du syndicat CGT. Celle publiée dimanche, en revanche, est "plus politique car elle ne cible pas la violence de certains (policiers) mais plus la répression globale du mouvement" social contre la loi travail, affirme-t-il.
Synergie dénonce un "torchon"
Fustigeant un "torchon", le deuxième syndicat des officiers de police, Synergie, a dénoncé lundi dans un communiqué une "campagne ignoble d'une violence inouïe". "Il est désormais clair que la CGT rejoint les camps des casseurs et du totalitarisme de la rue", affirme le syndicat en demandant au ministère de l'Intérieur de "déposer plainte contre cette affiche calomnieuse".
"Avec cette nouvelle affiche, la CGT persiste et signe. Elle est clairement lancée dans une course à l'extrémisme", s'indigne le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI).
Dans les rangs des Républicains, la pilule ne passe pas: Eric Ciotti, Christian Estrosi, Valérie Boyer ou Isabelle Balkany ont fait part de leur indignation sur Twitter. Le député FN Gilbert Collard a, quant à, lui fait part de son exaspération face à la "haine des policiers".
A la mi-avril, un précédent visuel d'Info'com-CGT, montrant une matraque et un insigne de CRS près d'une flaque de sang, avec pour titre "la police doit protéger les citoyens et non les frapper", avait été critiqué par le ministre Bernard Cazeneuve et des syndicats de policiers.