INFO BFMTV. François Bayrou a rencontré Bernard Arnault deux jours après les vives critiques du milliardaire

Le Premier ministre, François Bayrou, à l'Élysée le 22 janvier 2025 - Ludovic MARIN / AFP
Le Premier ministre François Bayrou a rencontré ce jeudi 30 janvier Bernard Arnault, le PDG de LVMH. La rencontre s'est déroulée en début d'après-midi dans le cadre d'une remise d'un prix au PDG de Dassault Aviation, Éric Trappier.
Ce mardi, alors qu'il présentait les résultats de LVMH, le milliardaire français Bernard Arnault a critiqué le projet de surtaxe, qualifié de "taxation du made in France". Le gouvernement prévoit une surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises, dans le cadre du budget actuellement en préparation en France pour cette année. Cette surtaxe devrait rapporter environ 8 milliards d'euros à l'État en 2025.
"Et quand on revient en France, c'est un peu la douche froide"
Celle-ci a un caractère temporaire sur lequel insiste la porte-parole du gouvernement. "Dans la condition budgétaire dans laquelle nous nous trouvons, chacun doit prendre part aux efforts que nous demandons de façon temporaire", a déclaré Sophie Primas.
"Quand on vient en France, et qu'on voit qu’on s’apprête à augmenter les impôts de 40% sur les entreprises qui fabriquent en France, c'est quand même à peine croyable", a déclaré le PDG de LVMH, estimant que cette mesure est "idéale" pour "pousser à la délocalisation". "Je reviens des USA et j'ai pu voir le vent d'optimisme qui régnait dans ce pays. Et quand on revient en France, c'est un peu la douche froide", a-t-il poursuivi.
Bernard Arnault n'est pas le seul patron français à avoir pris la parole publiquement ces derniers jours sur la politique fiscale tricolore. Par exemple, le patron d'Airbus Guillaume Faury a dénoncé "trop de charges, trop de règlements, trop de contraintes, trop de taxes".
Au-delà de la politique fiscale, les patrons français ont aussi affiché leur colère contre "le cauchemar administratif", selon les termes du patron de Michelin. "Je ne comprends pas pourquoi nous sommes capables de rénover Notre-Dame en cinq ans et qu'on n'est pas capable d'avoir les mêmes processus pour construire des usines solaires ou éoliennes en France", a cinglé Patrick Pouyanné, menaçant de déplacer ses activités vers "des pays plus accueillants", comme l'Allemagne.