INFO BFMTV. Affaire Bétharram: François Bayrou va rencontrer ce samedi l’association des victimes

Le Premier ministre François Bayrou va rencontrer, ce samedi 15 février, l’association des victimes de Bétharram à l’occasion d’un déplacement, comme l'a appris BFMTV. Le porte-parole de l’association des victimes de Bétharram, Alain Lesquerre, et François Bayrou s’étaient déjà entretenus ensemble mercredi. Au total, 8 membres de l’association des victimes de Bettarham rencontreront le chef de l'État.
Le Premier ministre souhaite profiter de ce déplacement pour faire des annonces à ce sujet depuis Pau à la mi-journée.
L'affaire Bétharram implique des faits présumés de violences, agressions sexuelles et viols commis au collège-lycée Notre-Dame-de-Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques, entre les années 1950 et 1990. Depuis un an, le parquet de Pau enquête sur une centaine de plaintes qui ont été déposées contre l'établissement.
Des faits ignorés par le Premier ministre?
Le journal Mediapart accuse François Bayrou d'"avoir menti" en affirmant ne pas avoir su quelles accusations pesaient sur cet établissement béarnais, en plein fief du Premier ministre. Plusieurs enfants ont été scolarisés à Notre-Dame-de-Bétharram et son épouse y a enseigné le catéchisme.
La première plainte a été déposée contre un surveillant, pour des potentielles violences physiques, alors que François Bayrou était ministre de l'Éducation nationale. Le père de la victime a même assuré à Médiapart que le fils du ministre était dans la même classe que la victime.
"C’est vrai que la rumeur, il y a vingt-cinq ans, laissait entendre qu’il y avait eu des claques à l’internat. Mais de risques sexuels, je n’avais jamais entendu parler", déclarait par ailleurs le Premier ministre en 2024, au début de l'affaire, auprès du Parisien. Il avait pourtant reçu un courrier de la part du plaignant Jean-Marie Delbos pour l'interpeller "en tant que parent d'élèves" sur les multiples actes d'abus.
Enfin, à noter qu'en 1998, dans le cadre de l'affaire de viol, l'actuel Premier ministre avait rencontré le juge chargé du dossier, selon Le Monde et La République des Pyrénées. Il a pour autant assuré n'avoir "jamais entendu parler", à l'époque, de telles accusations.
"Je ne comprends pas pourquoi il dément aujourd'hui", a déclaré à Mediapart l'ancien magistrat.
"Je n'ai jamais été averti des faits qui ont donné lieu à des plaintes ou des signalements", a pourtant assuré devant la représentation nationale le Premier ministre le 12 février. N'était-il vraiment pas au courant? "Je le crois sincère", assure à BFMTV Alain Esquerre, joint par téléphone ce vendredi après un entretien avec le chef du gouvernement.