"Il y aura sans doute des annonces": Alain Esquerre satisfait de sa rencontre avec François Bayrou sur l'affaire Bétharram

Une "réunion informelle" avec le Premier ministre. Alain Esquerre, porte-parole des victimes de l'institution Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), a dit "croire" à "une prise de conscience au plus haut niveau de l'État sur la question des violences physiques et sexuelles commises dans les établissements scolaires" après avoir rencontré François Bayrou ce mercredi 30 avril.
"C'était une réunion informelle par le Premier ministre en personne, sans personne extérieure", a-t-il déclaré au micro de BFMTV à sa sortie de Matignon. "Il y aura sans doute des annonces à venir".
Cette rencontre s'est déroulée une semaine après la publication de l'ouvrage Le silence de Bétharram, co-écrit par Alain Esquerre et la journaliste Clémence Badault, dans lequel les violences subies par de jeunes élèves de Bétharram sont décrites.
Le Premier ministre entendu le 14 mai
La fille de François Bayrou, Hélène Perlant, y témoigne des sévices qu'elle a vécus lorsqu'elle fréquentait l'établissement sous contrat, un épisode dont elle dit n'avoir jamais parlé avec son père. "Cela me poignarde le cœur", avait réagi le Premier ministre au moment de la publication du livre.
"Je ne sais pas si c'est le livre qui a précipité quelque chose, ce que je crois par contre c'est qu'il y a une prise de conscience au plus haut niveau de l'État sur la question de toutes ces violences physiques et sexuelles commises dans les établissements scolaires" a estimé Alain Esquerre.
Au total, quelque 200 plaintes ont été déposées par d'anciens élèves de l'établissement, dont seules deux ne tombent pas sous le coup de la prescription. Le Premier ministre doit être entendu sous serment, le 14 mai, par la commission d'enquête parlementaire née du scandale.
Ce dernier nie avoir eu connaissance, dans le passé, des agressions physiques et sexuelles subies par des élèves, contrairement aux affirmations d'un ancien gendarme chargé d'enquêter sur la première plainte pour viol qui a visé un religieux de l'établissement.