Gérald Darmanin réunit des parlementaires pour un cocktail dans son ministère, le RN présent en nombre

Gérald Darmanin quitte le Conseil des ministres hebdomadaire au palais présidentiel de l'Élysée, à Paris (France), le 26 mars 2025. (Photo d'illustration) - Ludovic MARIN / AFP
C'est une soirée insolite qui s'est tenue ce lundi 12 mai. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a organisé un cocktail dinatoire au sein de l'hôtel de Bourvallais place Vendôme, invitant l'ensemble des députés, sénateurs et députés européens.
"J’ai présenté aux parlementaires français les orientations concrètes que je prends pour moderniser et simplifier le ministère de la Justice", a communiqué sur ses réseaux sociaux le garde des Sceaux.
Toutes les sensibilités politiques étaient conviées à cet échange, des insoumis jusqu'à l'extrême droite. Mais l'aile gauche de l'Assemblée, dont le PS et les écologistes, ont préféré passer leur tour. Soit à dessein politique, soit parce qu'ils étaient pris par les débats, alors que l'examen du projet de loi sur la fin de vie venait de commencer quelques heures plus tôt.
"Des questions à se poser sur l’utilisation des moyens des ministères"
Finalement, sur la centaine de participants, les élus du Rassemblement national étaient présents en nombre, comme l'a appris BFMTV de sources concordantes. La députée européenne Sarah Knafo était également présente pour le compte de Reconquête, comme l'a indiqué son entourage à BFMTV.
"Quand on nous invite, on vient!", a balayé l'eurodéputé Matthieu Vallet auprès du Parisien, qui n'a pas boudé l'invitation et a profité pour demander au ministre l'autorisation de visiter une équipe régionale d'intervention et de sécurité de l'administration pénitentiaire. Ce qu'il a d'ailleurs obtenu à cette soirée.
Une sénatrice Les Républicains (LR) présente témoigne. "Franchement, je ne sais pas quoi vous dire..." Elle explique que cette soirée a consisté en "une répétition" des annonces du ministre tenues dans la matinée et "un discours très très court du ministre".
Selon cette participante, il n'y avait "pas énormément de monde". "J'ai un peu la sensation que c'est un coup pour rien", lâche-t-elle.
"Entre Darmanin et Retailleau, il y a des questions à se poser sur l'utilisation des moyens des ministères pour leurs propres campagnes personnelles", a de son côté réagi l'eurodéputée insoumise Manon Aubry, sollicitée par le HuffPost. Comme le reste de la gauche, elle a boudé ce cocktail.