Dans la tourmente, Jean-Paul Delevoye reconnaît avoir "pensé" à démissionner

Image d'illustration - le Haut-Commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye - Eric Feferberg-AFP
Son départ corserait sérieusement les choses pour Emmanuel Macron. Dans une interview à paraître vendredi dans les colonnes de Libération, Jean-Paul Delevoye confie avoir récemment "pensé" à quitter le gouvernement.
Fragilisé par les révélations du Parisien sur ses déclarations d'intérêts erronées et sur les salaires qu'il a touché dans le privé, le haut-commissaire en charge des retraites a envisagé de délester le gouvernement de cet incommodant bruit de fond.
Élément essentiel du dispositif
"Oui, j'y ai pensé", déclare l'ancien ministre de Jacques Chirac. "Je ne veux pas être une source de fragilisation de la réforme. Ma personne ne compte pas, c'est le projet qui m'importe." Jean-Paul Delevoye a récemment quitté la présidence d'honneur du think tank Parallaxe, chapeauté par le groupe IGS. Il y touchait 5300 euros net par mois depuis 2017. Il a ensuite annoncé, via CheckNews, le remboursement de 120.000 euros de salaires perçus.
"Si j’ai touché une rémunération, c’est pour un travail concret dont je suis fier. Je l’ai conservée quand j’ai été nommé haut-commissaire, puis quand je suis devenu membre du gouvernement, ce qui, je l’ai appris depuis, n’était pas autorisé", affirme l'intéressé, qui reconnaît une fois de plus avoir commis une "erreur".
Devenu un élément essentiel du dispositif macroniste pour la deuxième phase du quinquennat, apprécié des députés de la majorité, Jean-Paul Delevoye avait déjà fait de l'augmentation de l'âge légal de départ à la retraite un casus belli au printemps.