Coupures d'électricité volontaires: Elisabeth Borne condamne des "actes graves"

Élisabeth Borne - ERIC PIERMONT / AFP
La ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, a condamné "très fermement" mercredi les coupures d'électricité dans plusieurs régions à l'initiative de grévistes de la CGT, estimant qu'"il n'y a pas de droit aux blocages, aux menaces, aux coupures sauvages".
"Ce qui s'est passé est grave, quand on a des dizaines de milliers de foyers qui ont été privés d'électricité, et puis, à Lyon, cinq cliniques, une station de métro, une caserne de pompiers", a observé la ministre interrogée sur France Inter.
Des coupures revendiquées par la CGT
"Je condamne très fermement et j'ai demandé aux dirigeants de RTE et d'Enedis de déposer plainte systématiquement", a-t-elle précisé. "Et puis, je demande à Philippe Martinez de clarifier sa position sur ce sujet", car "on est très loin des modes d'action normaux, de ce qu'on peut attendre d'un grand syndicat", a poursuivi la ministre.
"C'est une toute petite minorité", a-t-elle tenu à préciser, "je ne confonds pas avec tous les agents qui sont au service du public".
La CGT a revendiqué mardi des coupures d'électricité volontaires, "liées à la grève" contre la réforme des retraites, qui ont brièvement privé de courant, selon le gestionnaire du réseau RTE, des dizaines de milliers de foyers en Gironde, à Lyon, Nantes ou Orléans.
"Il s'expose à des coupures plus massives"
Des coupures d'électricité "sont bien liées à la grève" et s'inscrivent dans "la bagarre" contre le projet du gouvernement qui doit "prendre ça comme un premier avertissement" car "il s'expose à des coupures plus massives", a déclaré Francis Casanova, délégué syndical central CGT chez RTE, gestionnaire du réseau électrique haute tension.
A la CGT de RTE, "on considère que ce n'est pas de la malveillance. C'est une façon pour les salariés de RTE de montrer que s'il y a de l'électricité dans ce pays, c'est parce qu'ils sont au travail tous les jours", a ajouté M. Casanova.