"Convictions d’homme de gauche": le ministre démissionnaire François Rebsamen informe Sébastien Lecornu qu'il ne fera pas partie de son gouvernement

Arguant de ses "convictions d'homme de gauche", le ministre démissionnaire de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation, François Rebsamen, a informé le Premier ministre Sébastien Lecornu qu'il ne fera pas partie de son gouvernement.

Le ministre démissionnaire de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation, François Rebsamen, a annoncé ce samedi 4 octobre qu'il ne ferait pas partie du prochain gouvernement qu'essaye de composer Sébastien Lecornu, arguant notamment de ses "convictions d'homme de gauche".

"Mes convictions d'homme de gauche, progressiste, mon attachement à la justice fiscale et sociale, à la réduction des inégalités, et ma conception de la décentralisation m'ont conduit à faire ce choix", a détaillé dans un communiqué cet ancien socialiste et ministre de François Hollande.

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Alors que le nouveau Premier ministre met la dernière main à son gouvernement, François Rebsamen, qui dirige son propre mouvement "La Fédération progressiste", lui apportera "un soutien exigeant et lucide en fonction de l'adéquation de ses décisions avec (ses) convictions sociales-démocrates, écologistes, européennes et progressistes".

François Rebsamen avait rejoint le gouvernement en décembre dernier, lors de la nomination de François Bayrou, abandonnant à cette occasion son mandat de maire de Dijon.

Contribuer "au débat d'idées qui marquera la prochaine élection présidentielle"

En rupture de ban avec le PS et devenu proche de la macronie, François Rebsamen, âgé de 74 ans, faisait partie des ministres d'expérience dont François Bayrou voulait s'entourer pour espérer durer, en vain.

A la tête de son ministère, François Rebsamen se prévaut d'avoir engagé deux réformes "très attendues", sur le statut de l'élu et sur la simplification de la gestion des collectivités, dont il espère "qu'elles seront poursuivies".

"Concernant la Corse, le projet de loi constitutionnelle" sur l'autonomie de l'île "a été approuvé en Conseil des ministres le 31 juillet et devait être inscrit à l'ordre du jour des assemblées, pour une présentation au Parlement après les élections municipales. Cet engagement du Président de la République doit être respecté", plaide-t-il encore.

François Rebsamen reste président de la métropole de Dijon et dit vouloir contribuer "au débat d'idées qui marquera la prochaine élection présidentielle".

J.Bro avec AFP