"Rien n'était prêt": Marine Tondelier déplore un rendez-vous "flou" et "décevant" avec Sébastien Lecornu

Sébastien Lecornu n'a visiblement pas convaincu les Écologistes. Conviée ce vendredi 3 octobre à Matignon pour y rencontrer le Premier ministre et échanger notamment à propos du futur budget, Marine Tondelier a déploré un entretien "très flou" et "très décevant" à sa sortie.
"Aujourd'hui, ce que nous donnent à voir ces rendez-vous, c'est que c'est long, c'est que c'est flou, c'est que c'est fastidieux", a-t-elle déclaré face aux journalistes. "Eux-mêmes sont dans une forme de tâtonnement, ils n'ont pas l'air de bien savoir où ils vont."
Les sujets de fiscalité, d'environnement et de pouvoir d'achat ont été abordés, a-t-elle détaillé, en soulignant que son parti continuerait à porter la taxe Zucman sur le patrimoine des ultra-riches.
Et ce, malgré l'opposition du Premier ministre, qui avait reçu un peu plus tôt le Parti socialiste et le Rassemblement national, tandis que le Parti communiste est aussi attendu. "On a eu une longue discussion sur la fiscalité (...) sur la taxe Zucman, c’est non. On voit qu’ils cherchouillaient dans d’autres directions", a précisé Marine Tondelier.
"Aucun élément qui pourrait ne pas amener à la censure"
"On a voulu parler de pouvoir d’achat. On a été insistant avec la sensation de leur tirer les vers du nez", a-t-elle encore ajouté, indiquant que les Écologistes avaient le sentiment que "rien n'était prêt". "On a demandé des choses précises", comme "une augmentation des APL" (aide personnalisée au logement, NDLR), a illustré Marine Tondelier. Mais "on sort avec aucune garantie sur rien", estime-t-elle.
"Ce flou est assez préoccupant pour une équipe qui est là depuis 22 jours", a encore jugé la leader des Écologistes.
En clair, Sébastien Lecornu n'a apporté "aucun élément qui pourrait ne pas amener à la censure", a conclu la cheffe des députés écologistes à l'Assemblée nationale, Cyrielle Chatelain.
Côté socialistes, Olivier Faure a lui déclaré vouloir "donner sa chance" au chef du gouvernement. La copie du budget 2026 proposée par le Premier ministre est néanmoins "très insuffisante et à bien des égards alarmante" selon le Premier secrétaire du PS.