"Comme si on avait voté pour rien": la colère des électeurs de gauche après la nomination de Barnier à Matignon

De nombreux électeurs de gauche estiment ne pas avoir été entendus et certains dénoncent un "déni de démocratie".

Un goût extrêmement amer. Quelques heures seulement après la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre par Emmanuel Macron, la déception a peu à peu laissé place à la colère parmi les sympathisants de gauche. "Je suis absolument mécontent de ce choix-là", déclare ainsi un électeur de gauche à BFMTV.

"Je suis déçu parce que ça fait des semaines qu’on attend d’avoir un Premier ministre de gauche et que finalement, au bout de tant d’attente, on a un Premier ministre de droite", abonde un second.

Et un troisième mécontent d'ajouter: "les bras m’en tombent, je ne comprends pas. Je ne sais pas ce que je vais dire à tous les amis que j’ai essayé de pousser à aller voter."

Certains sympathisants vont même plus loin et dénoncent un "déni de démocratie". "C’est comme si on avait voté pour rien", se désole-t-il.

"Affront républicain"

Cette colère est également présente chez les responsables politiques de gauche. Sur le plateau de BFMTV, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, souligne que "nous sommes passés du front républicain à l'affront républicain".

"Je pensais que dans ce pays, il n’y avait plus grand-chose qui tenait debout, mais que cette valeur-là, celle du front républicain, était solide", ajoute-t-elle.

Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, a également violemment attaqué le profil de Michel Barnier. "Quand on a 50 ans de carrière politique, on sait ce qu’il a fait. Il n’a jamais rien fait de social, nous savons de quel côté nous sommes de la barricade et continuerons de nous battre", dénonce-t-il.

Michel Barnier nommé Premier ministre: le résumé de la journée

10:13

Pour sa part, Jean-Luc Mélenchon a appelé à "la mobilisation la plus puissante possible" ce samedi 7 septembre "pour le respect de la démocratie."

La semaine passée, La France insoumise et plusieurs organisations syndicales étudiantes ont appelé, dans un communiqué, à "une grande manifestation contre le coup de force" d'Emmanuel Macron.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV