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Gouvernement

Censure contre Barnier: Retailleau dénonce une "mélenchonisation" du RN

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, à Mouchamps, en Vendée, le 24 novembre 2024

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, à Mouchamps, en Vendée, le 24 novembre 2024 - Jean-Francois MONIER / AFP

Le Nouveau front populaire (NFP) et le Rassemblement national (RN) vont, sauf surprise de dernière minute, faire tomber le gouvernement de Michel Barnier ce mercredi 4 décembre. Le ministre de l'Intérieur déplore la décision du RN de voter la motion de censure de la gauche.

"Il n'y a pas pire en politique que de voter contre ses convictions", a lancé ce mercredi 4 décembre Bruno Retailleau. Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur dénonce la décision du RN de voter la motion de censure du NFP à l'encontre du gouvernement de Michel Barnier.

"Chacun se disait que la raison prédominerait mais on a quitté ce cadre pour l'irrationnel", a-t-il déclaré.

Le ministre de l'Intérieur s'est étonné de "voir le RN voter une motion de censure de LFI qui les insulte" et a pointé ce qu'il appelle une "mélenchonisation du RN". "Marine Le Pen accepte la domination politique et idéologique des Insoumis en apportant les voix de son groupe", a-t-il soutenu.

Une "dynamique révolutionnaire"

S'il a estimé que "rien n'est terminé tant qu'on n'a pas voté et décompté", Bruno Retailleau "voit bien qu'on s'achemine vers une censure".

Le ministre a ciblé la France insoumise, bien que la motion de censure ait été signée par une large majorité de députés des quatre partis du Nouveau Front populaire. Selon lui, les élus insoumis "veulent d'abord créer une situation de chaos économique et ensuite contraindre le président de la République à démissionner".

"Ils veulent enchaîner les crises", a-t-il ajouté, dénonçant une "dynamique révolutionnaire".

"Ce qui est incroyable, c'est que désormais, ils trouvent des alliés sur les bancs de la droite dans l'hémicycle", a-t-il dit, ciblant une nouvelle fois le groupe de Marine Le Pen à l'Assemblée nationale.

Selon lui, la décision de l'ancienne candidate à la présidentielle de vouloir censure le gouvernement "n'est pas rationnelle". "Il y a d'autres agendas bien sûr", a-t-il répondu, interrogé sur le fait que Marine Le Pen chercherait, derrière la censure, la démission d'Emmanuel Macron.

Salomé Robles