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"Ce qui compte, c'est l'estime": François Bayrou juge que son impopularité "n'est pas un problème"

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Le Premier ministre François Bayrou s'est défendu ce jeudi face à son impopularité record, estimant que "ce qui compte, c'est l'estime" et listant les actions réalisées par son gouvernement depuis son arrivée à Matignon en décembre dernier.

Près de sept mois après son arrivée à Matignon, François Bayrou peine à satisfaire les Français. Selon un sondage Ipsos-Cesi pour La Tribune Dimanche publié le 14 juin, il est même le Premier ministre le plus impopulaire de la 5e République, avec seulement 17% d'opinion favorable.

Mais pas quoi alarmer François Bayrou qui invoque des "circonstances difficiles" pour justifier son impopularité. "Comment voulez-vous être populaire dans une situation comme celle-là?", interroge-t-il sur BFMTV ce jeudi 3 juillet.

"Vous ne pouvez pas être populaire dans une circonstance aussi difficile que celle-là", se défend-il.

Un plan de redressement des comptes publics présenté en juillet

Sur notre antenne, le chef du gouvernement a défendu son action, rappelant qu'à sa nomination en décembre dernier, "la France n'avait ni majorité ni budget pour l'action publique et sociale".

"Nous avons fait adopter un budget contre tout pronostic, nous avons fait adopter une grande loi d'orientation agricole, nous avons fait adopter une grande loi contre le narcotrafic. Nous allons annoncer une loi sur les retraites (...) à la suite du conclave", a énuméré François Bayrou.

Interrogé s'il pouvait rester à son poste malgré cette impopularité, le Premier ministre a répondu que "oui", tout en invitant à poser la même question "à Winston Churchill ou à Clémenceau par exemple". "Ils ont été impopulaires et ça n'est pas un problème", se défend-il sur notre antenne, jugeant que "ce qui compte, c'est l'estime".

"C'est pas facile dans les temps de dérision où nous sommes, où l'habitude est de détruire. Ce qui compte, c'est que les gens sachent qu'on fait des choses sérieuses, profondes, lourdes, mobilisatrices pour le pays", s'est défendu le chef du gouvernement. Parmi ces "choses sérieuses" figure son plan de redressement des finances publiques et ses orientations budgétaires "sur quatre ans" qu'il présentera le 15 juillet prochain.

Matthieu Heyman