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"C'est une blague": Bertrand revient sur la justification de Bayrou pour ne pas le nommer ministre de la Justice

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Lors de la formation du gouvernement François Bayrou, Xavier Bertrand était pressenti pour devenir ministre de la Justice, avant un revirement de situation.

Le 23 décembre dernier, alors que François Bayrou doit composer son gouvernement, Xavier Bertrand est pressenti pour devenir garde des Sceaux. Un poste dont hérite finalement Gérald Darmanin, ancien ministre de l'Intérieur. En cause? L'opposition du Rassemblement national à la nomination du président Les Républicains de la région des Hauts-de-France.

"Le Premier ministre m’a informé ce matin, contrairement à ce qu’il m’avait proposé hier, qu’il n’était plus en mesure de me confier la responsabilité du Ministère de la Justice en raison de l’opposition du Rassemblement national. Je refuse de participer à un gouvernement de la France formé avec l'aval de Marine Le Pen", déclarait alors Xavier Bertrand sur X.

Ce à quoi répondait François Bayrou, Premier ministre, sur BFMTV le même jour: "Il n'est pas vrai que quelque influence qu'elle soit se soit exercée sur moi. J'ai proposé à Xavier Bertrand d'entrer au gouvernement et il m'a dit: 'je ne veux que la Justice'." Le locataire de Matignon, qui l'a reçu, explique ne pas s'être "reconnu dans [l]es vues" de la Justice du Républicain.

"C'est une blague", rétorque Xavier Bertrand.

"Il dit que ma feuille de route était trop dure. Je lui ai présenté ce que je voulais faire notamment sur les narcotrafiquants, les places de prison supplémentaires", détaille Xavier Bertrand ce dimanche 2 février sur BFMTV. "C'est violent ça? C'est pas sérieux", ajoute-t-il.

"La vérité est un peu différente"

Selon lui, "la vérité, elle est un peu différente", Marine Le Pen se serait opposé à sa nomination place Vendôme en raison de sa "curieuse conception de la Justice", notamment concernant l'indépendance des magistrats. Xavier Bertrand assure que "[s]a nomination n'aurait strictement rien changé à la décision que prendront les magistrats le 31 mars", jour du verdict du procès dans l'affaire des assistants parlementaires européens du Rassemblement national.

Gouvernement Bayrou: l'annonce de la composition en intégralité
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"Si François Bayrou m'avait dit 'écoute, je ne peux pas te nommer à la Justice, parce que Marine Le Pen s'y oppose'. Je l'aurais entendu", explique Xavier Bertrand, assurant que pour le Premier ministre, "être nommé à Matignon, c'est le rêve de sa vie" et qu'il tente en ce sens d'éviter de se faire renverser par une censure.

"Je n'aurais pas été d'accord sur le fond, mais je l'aurais clairement entendu", résume Xavier Bertrand.

Lucie Valais Journaliste BFMTV