Xavier Bertrand indique qu'il ne sera pas dans le gouvernement Bayrou, "formé avec l'aval de Marine Le Pen"

Le président du conseil régional des Hauts-de-France a annoncé qu'il ne serait pas ministre de la Justice ce lundi 23 décembre, une heure avant l'annonce officielle de la répartition des portefeuilles.

C'était un secret de polichinelle. François Bayrou allait-il accorder à Xavier Bertrand un ministère dans sa première équipe gouvernementale? Le président du conseil régional des Hauts-de-France a répondu par la négative sur X ce lundi 23 décembre, une heure avant l'annonce officielle de la répartition des portefeuilles.

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"Le Premier ministre m'a informé ce matin, contrairement à ce qu'il m'avait proposé hier (dimanche, ndlr), qu'il n'était plus en mesure de me confier la responsabilité du ministère de la Justice en raison de l'opposition du Rassemblement national", écrit l'élu Les Républicains (LR).

Dans la matinée de ce lundi, Jean-Philippe Tanguy, député du parti d'extrême droite, avait brocardé l'hypothèse d'une entrée de Xavier Bertrand au gouvernement.

"C'est un très mauvais signe pour la ligne politique qu'il veut suivre", avait-il déclaré à l'égard de François Bayrou sur RMC-BFMTV, sans pour autant promettre un vote de la motion de censure en retour.

"Le reniement de mes valeurs"

Xavier Bertrand assure qu'en dépit des "nouvelles propositions" du Premier ministre, il "refuse de participer à un gouvernement de la France formé avec l'aval de Marine Le Pen".

"Accepter à ces conditions aurait été le reniement de mes valeurs, de mon engagement et de mes combats", clame le président du conseil régional des Hauts-de-France.

Pour l'élu, François Bayrou commet la "faute de composer avec l'extrémisme", mais il lui souhaite néanmoins "bonne chance". "Car plus que tout, ce qui compte pour moi, c'est que notre pays se relève et que nos concitoyens retrouvent confiance et espoir."

Par le passé, Xavier Bertrand a occupé différents maroquins ministériels, durant les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy.

Florian Bouhot